Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

échangeur de chaleur (suite)

Pour un programme d’échange donné, on s’efforce de réduire au minimum l’ensemble des dépenses d’investissement et des dépenses d’exploitation. Ces dernières sont avant tout des dépenses d’énergie pour la circulation des fluides. Dans le choix d’une structure de paroi, on recherche le meilleur compromis entre, d’une part, l’aptitude au transfert thermique et, d’autre part, le coût élémentaire et la résistance à l’écoulement sur les deux faces. Pour une même surface de base, on peut augmenter l’aire de contact avec un des fluides, ou les deux, au moyen d’ailettes ou de nervures de formes diverses, ou encore de cloisons minces soudées à la paroi, qui divisent le passage du fluide. On peut améliorer le coefficient de convection par découpage des ailettes, des nervures ou des cloisons, par emploi de saillies discontinues ou encore par des changements de direction. Quand les deux fluides ont des propriétés du même ordre, l’effort d’optimisation doit porter sur les deux faces. Si leurs propriétés sont très différentes, on a intérêt à compenser cette différence par un fort développement de l’aire de contact du côté du fluide « mauvais convecteur », notamment s’il s’agit d’un gaz opposé à un liquide proprement dit, à un liquide en ébullition ou à une vapeur qui se condense. Les coefficients de transmission et les résistances à la circulation croissant simultanément avec les vitesses des fluides, on doit se rapprocher des vitesses optimales de part et d’autre en jouant sur les sections de passage, donc sur les dimensions transversales et longitudinales de deux parcours.


Échangeur cyclique

Dans ce cas, le solide intermédiaire n’est pas simultanément en contact avec les deux fluides (air, gaz, fumées). N’étant plus une paroi, il peut être composé d’éléments discontinus, emplissant partiellement une capacité que les fluides parcourent alternativement. Cette alternance peut être obtenue par rotation continue d’un tambour dont les secteurs se présentent successivement sur le parcours du gaz chaud et du gaz froid, ou, au contraire, par variation continue ou discontinue du parcours des gaz. Un mode classique de variation discontinue est l’inversion, utilisée dans les régénérateurs : des vannes font passer alternativement les fumées et le gaz à échauffer à travers des empilages accumulateurs, qui se trouvent ainsi périodiquement régénérés. Sans intérêt dans les échangeurs continus, la capacité calorifique (produit de la masse par la chaleur massique) présente une très grande importance dans les échangeurs cycliques et surtout dans les régénérateurs, dont la période d’inversion peut être assez longue.

R. D.

➙ Chaudière.

 W. H. McAdams, Heat Transmission (New York, 1933 ; 3e éd., 1954 ; trad. fr. Transmission de la chaleur, Dunod, 1961). / W. M. Kays et A. L. London, Compact Heat Exchangers (New York, 1964).

échecs

Jeu qui se joue sur un échiquier de 64 cases, au moyen de 32 pièces de valeurs diverses.


Grâce à ses combinaisons multiples et variées fondées sur le raisonnement et l’égalité des moyens, le jeu d’échecs ne laisse aucune part au hasard. Considérés tour à tour comme science, art ou sport, les échecs sont avant tout un ingénieux et attrayant délassement de l’esprit.


L’échiquier

L’échiquier est un carré de 64 cases égales alternativement blanches et noires (ou, d’une façon générale, claires et foncées). Une suite verticale de 8 cases s’appelle colonne ; une suite horizontale de 8 cases s’appelle rangée. On y distingue aussi les diagonales, composées de plusieurs cases de même couleur variant de 2 à 8. Colonnes, rangées et diagonales sont les lignes d’action de l’échiquier.


Les pièces

On en compte 16 blanches et 16 noires disposées dans un ordre donné, ayant une forme et une valeur différentes. On y distingue 2 tours, 2 cavaliers, 2 fous, 1 dame, 1 roi et 8 pions de chaque côté.

Ces pièces se déplacent, s’affrontent, s’éliminent progressivement au cours d’une partie. Elles symbolisent des forces diverses dont l’antagonisme représente l’essentiel du jeu d’échecs.


La marche des pièces

Le roi se déplace dans tous les sens, mais d’une seule case à la fois. La tour se déplace sans limite sur la colonne et la rangée qui passent par la case qu’elle occupe. Chaque fou franchit sans limite la diagonale de même couleur que celle de sa case d’origine. La dame, réunissant la marche du fou et de la tour, se déplace sans limite sur toutes les lignes qui passent par la case qu’elle occupe. Le cavalier a une marche particulière, limitée aux angles opposés et de couleur différente d’un rectangle de 6 cases. Ces « figures » peuvent avancer ou reculer et prennent comme elles marchent en se substituant à la pièce ennemie qui se trouve sur la case d’arrivée de leur déplacement. Le pion ne recule jamais, il avance sur sa colonne et d’un pas seulement. Au départ de sa case d’origine chaque pion a le choix d’avancer d’un pas ou de deux. Le pion ne capture pas comme il marche, mais en diagonale seulement sur l’une des cases voisines et en avant (jamais en arrière), en éliminant la pièce ennemie qui s’y trouve et en se substituant à celle-ci.

Toutes les pièces peuvent donc prendre. Toutes les pièces peuvent être prises sauf le roi. Il en résulte que, lorsque ce dernier est en danger, l’adversaire doit le prévenir en disant selon l’usage « échec au roi » ou bien simplement « échec ». En l’absence des moyens pouvant parer un échec, le roi qui le subit est « échec et mat » et doit capituler. La partie est « automatiquement » terminée. Les prises sont facultatives et ne deviennent obligatoires qu’à défaut de tout autre coup possible. Chaque déplacement constitue un coup. On ne peut effectuer qu’un seul coup à la fois. Dans leur marche, les pièces peuvent être stoppées par la présence d’une pièce amie qui leur barre le chemin. Le pion est stoppé dans son avance même par une pièce ennemie, car il ne peut la prendre. Toutes les pièces peuvent éventuellement se mettre en prise sauf le roi.