absorption (suite)
L’absorption intestinale dans le règne animal
Il en est traité à l’article digestion.
Les mécanismes de l’absorption cellulaire
Absorption passive
Une différence de concentration tend à disperser uniformément les molécules par diffusion à partir des sites de concentration supérieure. Si le corps dissous est plus concentré à l’extérieur de la cellule, par exemple dans le sang ou dans la sève qui irrigue cette cellule, et si la membrane cellulaire lui est perméable, ce corps diffuse vers l’intérieur et est absorbé. Si le corps dissous est plus concentré à l’intérieur de la cellule et si la membrane est perméable à l’eau, mais non au corps dissous, l’eau diffuse de l’extérieur (où sa concentration est supérieure, puisque celle du corps dissous est inférieure) vers l’intérieur et est absorbée. C’est le phénomène de l’osmose.
La différence de potentiel électrique qui existe généralement entre les deux faces de la membrane cellulaire, l’intérieur étant polarisé négativement par rapport à l’extérieur, contrôle strictement l’absorption des ions, porteurs d’une charge électrique.
L’entraînement par l’eau pénétrant dans une cellule est un dernier facteur d’absorption passive des substances dissoutes, considérable dans le cas de membranes pourvues de « pores » (l’existence permanente de ces pores est douteuse).
Absorption active
Très généralement, la cellule met en jeu des transporteurs spécifiques, mobiles de façon cyclique entre la face externe et la face interne de sa membrane, l’énergie nécessaire étant fournie par le métabolisme cellulaire. On interprète ainsi le transfert sélectif des ions (K+, Na+) et de nombreuses molécules en sens inverse de ce qu’appellerait leur gradient de concentration. Certaines substances sont ingérées par la cellule grâce à un mouvement de la membrane plasmique, qui enveloppe progressivement les substances étrangères, solides ou liquides, jusqu’à former une vésicule mobile dans le cytoplasme. Le mécanisme en jeu est la phagocytose à l’égard de substances solides, telles les proies digérées par les amibes, ou la pinocytose vis-à-vis de solutions liquides. Mettant en jeu une synthèse rapide de membrane au site d’ingestion, ces phénomènes actifs consomment de l’énergie.
M. P., J.-M. T., F. T., H. F.