coupure (appareil de) (suite)
• Disjoncteur à faible volume d’huile. Dans cet appareil, on a séparé les fonctions d’isolement et d’extinction de l’arc. La première est réalisée à partir d’isolants solides, et la quantité d’huile est réduite au minimum par l’emploi de pots de coupure, réalisés en éléments unipolaires. On arrive ainsi à obtenir un pôle ne pesant qu’environ 100 kg sans son mécanisme de commande, avec en moyenne 15 litres d’huile en 20 kV - 250 MVA. Le soufflage de l’arc dans le pot de coupure est obtenu soit par autosoufflage, soit par jet d’huile engendré par impulsion mécanique.
• Disjoncteur à air comprimé. Dans ce type d’appareil, l’arc est éteint par un jet d’air comprimé qui se détend brusquement dans l’espace où se produit la coupure. On utilise plusieurs modes d’action de l’air comprimé sous forme de balayage longitudinal, de balayage radial ou de balayage transversal. L’air comprimé doit être stocké, et ce type de disjoncteur est réservé pour l’équipement de postes importants dans lesquels on a besoin de grands pouvoirs de coupure.
• Disjoncteur à coupure sèche. Dans ce type d’appareil, la coupure est obtenue par allongement de l’arc. Cet allongement, qui a pour but d’atteindre la limite au-delà de laquelle il y a automatiquement extinction, est obtenu par un champ magnétique d’autant plus puissant que le courant à couper est important, combiné avec l’effet thermique et les chicanes de la chambre de coupure. Cette technique est utilisée jusqu’à 20 kV.
• Disjoncteur générateur de gaz. D’une technique nouvelle, ce type d’appareil est fondé sur le principe suivant : l’arc s’amorce dans une chambre en matériaux spéciaux ayant la propriété de dégager un volume de gaz important et non ionisable sous l’effet de l’arc électrique. De cette manière, la chambre d’explosion est mise sous pression, et l’arc est soufflé avec force. Quoique séduisant, il ne semble pas que ce principe soit appliqué couramment pour obtenir des pouvoirs de coupure supérieurs à 30 MVA.
• Disjoncteur à hexafluorure de soufre. Cette technique récente utilise d’une part la décomposition de l’hexafluorure de soufre, qui est un gaz lourd et inerte, sous l’effet de l’arc électrique, d’autre part sa reconstitution dès la disparition de l’arc. À partir de cette propriété, plusieurs principes ont été utilisés, mais l’expérience acquise est encore insuffisante pour dire quels seront les développements de ces disjoncteurs.
P. M. et E. D.