Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

calfeutrement

Réalisation, suivant divers procédés et par application de divers produits, d’une obturation étanche et durable de fentes situées sur le pourtour de portes, de fenêtres ou de plaques de façades d’immeubles.


Dans le langage technique courant, on emploie indifféremment les mots calfeutrement et calfeutrage pour désigner l’ensemble des opérations ou des produits destinés à réaliser cette obturation. En réalité, le calfeutrement désigne un état et le calfeutrage, une action : on réalise un calfeutrement et on y aboutit par les opérations du calfeutrage. Sous l’influence du grand développement actuel du mur-rideau, en technique de construction d’immeubles résidentiels à multiples étages, le calfeutrement est une opération particulière liée presque uniquement à l’obturation des joints que ce type de mur de façade non porteur comporte nécessairement pour assurer la liaison étanche entre, d’une part, les plaques (de métal ou de verre), formant « rideau », et, d’autre part, les supports latéraux, avec lesquels ces dernières doivent se raccorder.


Les diverses techniques comportant des opérations de calfeutrage

En réalité, depuis quelques années, les procédés de préfabrications industrielles ont multiplié les problèmes du calfeutrement et ont mis en évidence la nécessité d’y apporter une solution durable et efficace, tant par les procédés particuliers à chaque technique que par le choix des produits adéquats de calfeutrage. Ces diverses techniques nécessitent un calfeutrement pour réaliser une obturation dans les interstices existant entre plaques ondulées en amiante-ciment à faible pente, entre maçonnerie et plaques ondulées en amiante-ciment, entre plaques de revêtement de façades en murs-rideaux, entre dormants et maçonnerie, entre poteaux métalliques et maçonnerie, entre éléments de tuyaux de descente en amiante-ciment, entre éléments métalliques, entre vitrages et supports métalliques, etc.


Qualités des matériaux

On peut employer soit des produits plastiques ou souples (qui sont le plus fréquemment utilisés), soit des produits rigides.


Produits plastiques

Ceux-ci doivent :
— adhérer à toutes les surfaces ;
— ne pas couler à la chaleur ;
— demeurer plastiques par temps froid ;
— conserver une coloration stable (pour les façades notamment) ;
— être de mise en place aisée ;
— être d’une excellente durabilité ;
— ne nécessiter aucun entretien, sauf cas accidentels ;
— ne pas être d’un coût excessif.

Certains fabricants présentent leurs produits soit sous la forme de poches permettant la mise en place sans intervention mécanique et sans contact de la main de l’ouvrier avec le produit, soit en emballages destinés à être introduits dans des pistolets de mise en place par pression. Les produits de calfeutrage doivent pouvoir être présentés dans toutes les teintes et couleurs désirables, s’harmonisant notamment avec les teintes des panneaux quand il s’agit de façades exposées. Toutefois, le noir est utilisé toutes les fois que cette teinte ne présente pas d’inconvénient esthétique. Les gris (dans toutes les variantes de teintes) sont utilisés quand on veut éviter une très grande visibilité des joints.

Produits employés. On utilise des mastics de remplissage, que l’on applique au couteau ou à la spatule, des rubans adhésifs couvre-joints ou des cordons à base de bitume ou de caoutchoucs synthétiques, mélangés ou non de fibres d’amiante, ou de liants goudronneux épaissis et gélifiés au chlorure de polyvinyle. Les garnitures souples, qui n’ont pas d’adhérence par elles-mêmes et qui doivent être collées au support, sont élastiques et déformables, ce qui permet de les employer dans tous les cas où il est nécessaire de faire glisser ou d’ouvrir par intermittence les parties normalement jointives, telles que portes et fenêtres. Les rubans sont en général à base de butylène ou à base d’élastomères, tels que le caoutchouc GR—S (copolymère de butadiène styrène), le caoutchouc naturel (polymère d’isoprène), la gomme de butylène (copolymère d’isobutylène et d’isoprène) et, depuis peu, l’Hypalon (polyéthylène chlorosulfuré). Il faut également citer les produits fibreux et les feutres de laine enrobés de bitume soufflé.


Matériaux rigides

Largement utilisés dans la menuiserie métallique, ils sont constitués par diverses variétés de bandes métalliques à ressort, employées sous forme de bourrelets pour portes et fenêtres. Ils doivent être, d’une part, inoxydables, et, d’autre part, conçus pour, autant qu’il est possible, assurer un contact continu avec le support soit aux angles, soit aux intersections de joints ou encore avec des surfaces rugueuses, auxquelles ils ne s’appliquent que par intermittence.


Technique de réalisation

Le calfeutrement s’applique aux joints qui sont des éléments destinés à assembler les diverses parties du mur-rideau. Les joints des murs-rideaux métalliques (les plus fréquents en pratique) doivent, avec le concours du calfeutrement, qui en est le complément normal, assurer la protection contre les poussières, la pluie, l’air extérieur et réaliser en même temps une bonne isolation thermique et même phonique dans les cités bruyantes. Mais aucun des différents types de joints utilisés, auxquels on demande d’assurer théoriquement l’étanchéité par lui-même, n’est parfait : cette étanchéité n’est pratiquement obtenue que par l’association joint-produit de calfeutrage.

M. D.

 I. Jessifort, Techniques américaines du « mur-rideau » (Eyrolles, 1962).

Cali

Troisième ville de la Colombie et capitale régionale de la « Vallée du Cauca » ; 766 000 hab.


La région appelée Vallée du Cauca est située dans l’ouest du pays, entre la Cordillère occidentale et la Cordillère centrale. La largeur de la Vallée entre les deux Cordillères varie de 80 à 12 km. Le climat est favorable, avec une température moyenne de 24 °C et des précipitations de 1 500 mm. Cali est située au centre d’une zone fertile à vocation agricole.