Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

brasage (suite)

• Brasage au four. Cette technique est valable pour de grandes séries. Les pièces à braser placées l’une sur l’autre dans leur position définitive, avec l’alliage d’apport déposé dans la zone de brasage par exemple sous forme d’un fil, et si nécessaire recouvert de flux, sont introduites dans un four maintenu à température convenable. L’alliage d’apport fond, mouille le joint et se solidifie au refroidissement pour former la jonction brasée. Ces brasures sont réalisées de plus en plus dans des fours à atmosphère gazeuse réductrice tel que l’hydrogène, mélangé à des gaz neutres comme l’argon ou l’hélium, afin d’obtenir des atmosphères aux propriétés particulières. On utilise également beaucoup les fours sous vide.

• Brasage par induction. Ce procédé se rapproche du brasage au four, le chauffage étant obtenu en disposant les pièces à braser dans un solénoïde parcouru par un courant alternatif à haute fréquence. L’échauffement est à la fois très rapide et très local.

• Brasage par résistance. L’alliage d’apport est placé entre les deux pièces à braser, à travers lesquelles, à l’aide de deux électrodes, bonnes conductrices du courant électrique, on fait passer un courant de très grande intensité, jusqu’à ce que le métal d’apport soit fondu sous l’effet de la chaleur dégagée par effet Joule.

• Brasage au bain. Le chauffage des pièces à assembler est obtenu en les immergeant dans un bain chaud de sels fondus ou de métal fondu.

Le choix le plus difficile, pour réaliser de bonnes brasures, est celui du métal d’apport, expression technique tout à fait incorrecte, car il s’agit presque toujours d’un alliage et non pas d’un métal pur. Le choix de cet alliage dépend des matériaux constituant les pièces à assembler, du procédé de chauffage retenu, de la méthode adoptée pour mettre en place le métal d’apport et enfin des conditions d’emploi de l’assemblage brasé, notamment de la température maximale d’utilisation. Les métaux d’apport les plus utilisés sont des alliages d’aluminium et de silicium ; de cuivre et de potassium ; d’argent, de cuivre, de zinc et de cadmium avec éventuellement du nickel ; d’or, de cuivre et de nickel ; de magnésium, d’aluminium et de zinc ; ou encore de nickel, de chrome, de bore, de fer et de silicium. Les assemblages à braser doivent être des assemblages avec contact de surface : le brasage bout à bout, sans recouvrement, de deux tôles ne conduit pas à un assemblage résistant.

Une brasure correctement effectuée est étanche aux liquides et aux gaz.

G. F.

 H. R. Brooker et E. V. Beatson, Industrial Brazing (Londres, 1953). / Armour Research Foundation of Illinois, The Fundamentals of Brazing (Washington, 1958). / American Welding Society, Brazing Manual (New York, 1963 ; trad. fr. Manuel du brasage, Dunod, 1966). / L. Mendel, Manuel pratique de soudage au chalumeau et d’oxycoupage (Dunod, 1965 ; nouv. éd., 1970). / C. F. Keel, Der praktische Autogen-Schweisser (Bâle, 1968). / L. Ducros, le Brasage (Baillière, 1970).

Brasília

Capitale du Brésil ; 538 000 hab.


C’est en 1960 que Brasília a remplacé Rio de Janeiro dans les fonctions de capitale du Brésil. Brasília est née d’une décision politique visant à donner au Brésil une capitale située dans l’intérieur des terres, afin de pallier le déséquilibre que présente le réseau urbain de ce pays. (Par suite de l’héritage colonial, presque toutes les grandes villes sont des villes portuaires, ou du moins localisées dans la frange littorale du territoire.)

Brasília se situe au cœur du plateau brésilien, dans une région jusqu’alors pratiquement vide d’hommes et dont l’économie, extrêmement précaire, reposait sur l’élevage extensif.


Bilan actuel des fonctions

Avec actuellement plus de 500 000 habitants, Brasília est déjà une ville importante. C’est avant tout une ville administrative, où se réunissent désormais les pouvoirs politiques et où ont été transportés une bonne partie des bureaux des différents ministères, provoquant ainsi la migration de fonctionnaires. Cette population aux revenus relativement élevés a entraîné le développement d’autres activités tertiaires : commerce et services divers.

Outre ces activités tertiaires, Brasília possède un certain nombre d’activités industrielles. Mais celles-ci restent liées, très souvent, à la construction de la ville, qui n’est pas achevée. Il s’agit d’une fonction industrielle temporaire, plutôt que d’une vocation déjà bien établie, et l’achèvement de la ville donnera lieu à un délicat problème de reconversion industrielle. D’une façon générale, on peut constater une certaine disharmonie parmi les fonctions de la ville ; Brasília, pour le moment, ne vit guère que de sa fonction de capitale fédérale, à laquelle s’articulent d’autres activités induites de cette fonction principale, et non pas des fonctions équilibrées, ayant leurs propres facteurs d’implantation et de dynamisme.

Pourtant, Brasília est maintenant reliée à la plupart des grandes villes du Brésil par des routes, souvent asphaltées, et bien entretenues (routes vers Rio de Janeiro, São Paulo, Porto Alegre), route plus précaire de Brasília à Belém ; d’autres, en cours de construction, permettront à la capitale fédérale de rayonner sur l’ensemble du Brésil. Pour le moment, ces routes auraient dû permettre au moins à Brasília de devenir un pôle de développement pour l’espace environnant. En fait, la faiblesse de la population et sans doute aussi la précarité des sols ont empêché jusqu’à maintenant un véritable essor de l’agriculture dans la région. Celle-ci n’a pas encore subi l’impact décisif de la grande ville.


Une ville planifiée

La ville a été construite en fonction d’un plan d’ensemble qui a fixé, d’une façon très précise, l’utilisation de chaque fraction de l’espace. Le site lui-même a été aménagé par les hommes : un barrage, en effet, construit en aval du point de confluence de quatre rivières, a permis l’inondation de leurs vallées ; c’est ainsi qu’est né le lac digité qui entoure le promontoire où Brasília est construite. La ville, d’autre part, jouit d’un climat lumineux, très sec pendant l’hiver, où la température, oscillant entre 17 °C et 22 °C, est adoucie par l’altitude, qui dépasse 1 000 mètres. Les précipitations sont abondantes (plus de 1 200 mm), tombant surtout d’octobre à mars.