Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

photographie (suite)

effets photographiques, anomalies présentées par les couches sensibles lors de leurs transformations. Les principaux sont :
l’effet Callier (dans un agrandissement, une lumière dirigée donne un contraste plus élevé qu’une lumière diffuse) ;
l’effet Clayden (une forte surexposition peut se traduire par une inversion des valeurs) ;
l’effet Herschel (une légère lumination peut donner lieu à une sensibilisation à une lumière inactinique de longueur d’onde plus élevée) ;
l’effet Russell (des émanations de corps qui s’oxydent lentement à l’air provoquent un voilage des couches sensibles qui leur sont exposées) ;
l’effet Sabatier (sensibilisation d’une émulsion par une légère exposition préalable en lumière blanche ; c’est cet effet que l’on utilise pour la solarisation) ;
l’effet Schwarzschild (il traduit la non-réciprocité des effets de noircissements qui ne sont pas en rapport linéaire avec la lumination).

électrographie, procédé permettant l’obtention d’images par fixation de phénomènes électrostatiques. La xérographie en est un exemple. On appelle aussi électrographies les images d’effluves électriques : une médaille posée sur une plaque photographique et soumise à une forte tension pourra être ainsi reproduite.

émulsions, nom donné aux couches photosensibles, parce qu’elles sont formées par des cristaux microscopiques d’halogénures d’argent enrobés dans une substance colloïdale, qui est en général la gélatine.

endoscopie. V. l’article.

épreuve, image positive tirée directement ou agrandie sur papier à partir d’un cliché négatif.

ferrographie, procédé d’enregistrement magnétique des images utilisant une encre spéciale ferromagnétique.

ferrotype, procédé au collodion sur plaque métallique.

ferromagnétographie, procédé de photocomposition pour la transcription directe d’images sur papier.

film, terme d’usage courant pour désigner le support plastique de l’émulsion, en opposition à plaque lorsqu’il s’agit du support rigide de verre. On devrait dire pellicule et réserver le terme de film pour désigner les longues bandes destinées au cinéma ou au petit format.

filtre, élément destiné à être placé devant l’objectif (parfois devant la source de lumière) pour sélectionner certaines radiations. Il existe des filtres destinés seulement à des corrections, qui sont seulement nuancés et clairs, et des filtres d’effets, qui sont de couleurs beaucoup plus saturées. Les filtres sont réalisés en verre coloré ou en gélatine teintée. Ils doivent être rigoureusement plan avec des surfaces parallèles et préparés optiquement. Il faut tenir compte de leur coefficient d’absorption, par lequel on multipliera le temps de pose. Il existe des filtres incolores, mais qui arrêtent les rayons ultraviolets, et des filtres noirs, qui laissent passer soit des rayons infrarouges, soit des rayons ultraviolets. Il existe aussi des filtres à facettes taillées pour multiplier le nombre des images, des filtres donnant des flous artistiques, des filtres de trucages et d’effets très divers.

fish-eye, système optique (objectif) à très grand angle (120 à 180°), que l’on devrait appeler très grand angulaire.

fixage, opération chimique de fixation de l’image après son développement.

flash, éclair lumineux pour prises de vue par éclairage instantané du sujet. On utilise soit des lampes donnant un seul éclair, soit des décharges de condensateur dans un tube à gaz rare (généralement xénon) selon un dispositif que l’on nomme flash électronique. Les lampes flash, miniaturisées, groupées par quatre (flash cube), susceptibles d’être amorcées par une énergie mécanique remplaçant le courant d’une pile (magicube), constituent un moyen commode pour des prises de vue occasionnelles. Le flash électronique, dont il existe des versions puissantes ou des versions automatisées par computer incorporé, est pratique pour des reportages suivis et des prises de vue multiples.

flou, manque de précision dans les détails d’une image, recherché parfois pour l’obtention d’effets artistiques.

fluographie, procédé qui consiste à imprégner le sujet de produits fluorescents qui se fixent dans les cavités et les accidents de surface. On essuie et l’on photographie en fluorescence sous les rayons ultraviolets filtrés d’une lampe de Wood. On obtient de cette manière des précisions sur l’état de surface ou le détail de fines gravures, rayures ou fissures. En annexe, on a proposé le dessin fluographique, qui précise la fluographie et s’obtient par un tirage de la superposition d’un positif et d’un négatif de la fluographie originale.

gamma, facteur de contraste du négatif, traduisant les courbes de noircissement d’une émulsion en fonction de la lumination. C’est le contrôle du gamma qui permet de modifier le contraste d’un cliché en agissant sur la durée de développement.

gammagraphie, procédé de radiographie par les rayons gamma très pénétrants.

glaçage, opération consistant à rendre brillante la surface d’une épreuve tirée sur papier en la séchant sur une surface très lisse (verre bien net ou rouleau de laiton chromé).

grain, particule de sels d’argent enrobée dans la gélatine des couches sensibles. La granulation est plus ou moins grande et s’amplifie en général avec la sensibilité. Elle limite le pouvoir de résolution de l’émulsion, donc ses possibilités d’agrandissement. Pour une émulsion donnée, on peut réduire le grain apparent par des développements dits « à grains fins ».

héliographie, procédé graphique de report photographique d’une image au moyen d’un cliché gravé sur plaque métallique ; il dérive de l’héliogravure (Niepce de Saint-Victor, 1853).

hélioplastie, moyen indiqué en 1855 par Alphonse Poitevin (1819-1882) pour obtenir sur gélatine bichromatée un relief permettant le moulage d’un cliché.

hologrammes. V. l’article holographie.

inversion, traitement chimique destiné à transformer une image positive en image négative, ou inversement.

kératométrie, étude de la cornée de l’œil en faisant intervenir la photographie.

kymographie, procédé d’investigation microphotographique d’un processus dynamique combinant un enregistrement sur diaphragme à fente et un mécanisme transporteur du film. On étudie et on illustre ainsi les battements du cœur et ses anomalies éventuelles.