Pontpoint

Commune du département de l'Oise (canton de Pont-Sainte-Maxence, arrondissement de Senlis), à environ 11 kilomètres de Senlis et à 20 km de Compiègne.

  • Population : 3 324 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Pomponniens

Commune membre de la Communauté de Communes des Pays d'Oise et d'Halatte (32 000 habitants). Forêt d'Halatte.

PATRIMOINE

Église Saint-Gervais (fonts baptismaux du xiie s. ; dalles funéraires du xive s. ; vitraux du xvie s.). Ancien manoir de Saint-Paterne (xive s.). Ancienne église Saint-Pierre (xiie-xiiie s.) : de l'église d'origine, qui fut vendue en 1835 pour être démolie, il ne subsiste que la souche du clocher roman, dont la construction dut être de peu postérieure à la donation de Saint-Pierre au prieuré de Saint-Christophe-en-Halatte, en 1061, et le chœur à chevet plat, datant du xiiie siècle, qui constitue la partie la mieux conservée (chapiteaux à décor d'acanthe à crochets du début de l'époque gothique). Les autres vestiges de l'église sont des témoignages de l'architecture romane de la vallée de l'Oise durant la seconde moitié du xie siècle.

Ancienne abbaye royale du Moncel

D'abord manoir du célèbre juriste Philippe de Beaumanoir (fin du xiiie siècle), le château devint peu après une résidence de chasse du roi Philippe le Bel, qui, en 1309, fonda dans le voisinage immédiat une abbaye de clarisses, dont les religieuses prirent possession en 1337. L'abbaye connut au cours de son histoire de longues périodes fastes (par exemple, le don par Louis XIV du château de Fécamp, voisin de l'abbaye) mais aussi bien des vicissitudes (guerre de Cent Ans, guerres de religions, etc.). Sous la Révolution, l'abbaye, après avoir été tout d'abord utilisée comme hôpital militaire, fut vendue comme bien national ; l'église abbatiale fut rasée, et les bâtiments conventuels furent utilisés comme entrepôt par un marchand de vin. L'évêché de Beauvais réhabilita le site à partir de 1923, le transformant en petit séminaire puis en école privée jusqu'en 1982.

Depuis 1984, une association privée a pris en charge la restauration des parties subsistantes, c'est-à-dire, essentiellement, la majeure partie des bâtiments conventuels, datant du xive siècle : bâtiment principal (celliers voûtés d'ogive, réfectoire, chartrier, salle capitulaire, dortoirs, lavabo monolithe long de 2,75 m et décoré de quatre figures dont l'une servait de bonde, etc.) ; bâtiment dit Maison des Pères (xive-xvie s.), qui abritait les religieux au service des clarisses, ainsi que les hôtes de passage ; murs de clôture, y compris la porte principale d'entrée et les Tours de Fécamp, vestiges de l'ancien château (xive s.) ; et grange du Moncel (vestige d'une ferme de l'abbaye, fin du xiiie s.).