Parga

Ville et port de Grèce (Épire, nome de Prévéza), sur la côte de la mer Ionienne, à environ 50 km au sud d'Igouménitsa.

  • Population : 1 700 hab.

Forteresse vénitienne ; jetée construite par les Vénitiens en 1572.

Tombée aux mains des Francs, après qu'ils se furent rendus maîtres de l'Empire byzantin, entre 1204 et 1263, la ville de Parga devint un port important vers le milieu du xive siècle. En 1447, pour échapper à la menace turque, elle se livra aux Vénitiens qui la réunirent à leurs possessions ioniennes (1447-1797). Devenue un poste de surveillance de la Sérénissime sur le continent, elle fut âprement disputée par les Ottomans, qui l'attaquèrent à plusieurs reprises, la brûlèrent en 1537, sans jamais parvenir à s'en emparer. Reconstruite et fortifiée par les Vénitiens (1561-1572), elle fut annexée par la France en 1797, puis forma brièvement, de 1800 à 1807, un voïvodat indépendant sous la protection de la Russie. Menacée par Ali, pacha de Jannina, elle obtint une garnison française entre 1807 et 1814. En 1815, elle passa sous la souveraineté de l'Angleterre, qui occupa les îles Ioniennes jusqu'en 1864, mais qui, désireuse de se concilier les faveurs d'Ali Pacha de Jannina, lui céda la ville en 1819. Un grand nombre d'habitants, peu désireux de se soumettre au pouvoir du maître de l'Épire, qu'ils avaient longtemps défié, s'exilèrent alors dans diverses îles Ioniennes. Ils revinrent en 1913, lorsque les troupes grecques chassèrent d'Épire les derniers lambeaux de l'armée ottomane.