Kalamata

Ville et port de Grèce, dans le sud du Péloponnèse ; chef-lieu du nome de Méssénie.

  • Population : 40 000 hab.

Exportation des produits régionaux (olives, figues).

Histoire

La ville occupe probablement le site de l'ancienne Phéræ homérique qui appartenait sans doute à Ménélas, car elle figure parmi les sept villes qu'Agamemnon promet à Achille pour apaiser sa colère. Télémaque, se rendant de Pylos à Sparte, s'arrêta à Pheræ d'où il gagna la Laconie.

En 1206, la région fut conquise sur les Byzantins par Guillaume de Champlitte, premier prince de Morée, et par son lieutenant, Geoffroy Ier de Villehardouin qu'il nomma seigneur de Kalamata en 1218. Le second fils de Geoffroy, Geoffroy II de Villehardouin, naquit à Kalamat en 1218 et il y mourut en 1278. Après les Villehardouin, Kalamata tomba au pouvoir des Florentins, puis des Angevins. Vers 1425, elle fut rattachée aux États du despote de Mistra. Enlevée par les Turcs, elle resta entre leurs mains jusqu'en 1685 pour passer sous la domination vénitienne jusqu'en 1715, avant de revenir aux Ottomans. Elle prit une part active à l'insurrection des Maïnotes, en 1770, et à la guerre de l'indépendance en 1821.

Ruines du château des Villehardouin, construit en 1208 par les Francs sur l'emplacement de l'acropole de l'ancienne Pheræ (on a reconnu quelques restes de murs antiques, dont une partie remonte probablement à l'époque mycénienne), où les Byzantins avaient élevé une forteresse ; le donjon (xiiie s.) fut érigé sur une l'église d'un monastère byzantin antérieur. Cet ouvrage, remanié après 1293, fut gravement endommagé par les Turcs qui le firent sauter en 1685, ainsi que plusieurs bastions. L'un de ceux-ci fut restauré par les Vénitiens vers la fin du xviie siècle.