Bastia

Bastia
Bastia

Chef-lieu du département de la Haute-Corse, sur la mer Tyrrhénienne, au N. de l'embouchure du Golo.

  • Population : 48 746 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Bastiais

GÉOGRAPHIE

Plus récente qu'Ajaccio, Bastia est une création génoise (xive s.). La citadelle et la calanque servant de port qu'elle protégeait ont donné naissance aux vieux quartiers, qui forment encore le cœur de la ville et qui ont nécessité une réhabilitation. Le palais des Gouverneurs, des églises et chapelles, rappellent que les relations avec la péninsule italienne ont assuré la croissance de la ville dès la fin du Moyen Âge et l'ont enrichie à l'époque moderne. La réunion de la Corse à la France et la désignation d'Ajaccio comme préfecture ont réduit au xixe s. le rôle commercial et administratif de Bastia, qui avait été le chef-lieu du département du Golo de 1793 à 1811.

Néanmoins, la ville est restée le premier centre économique de l'île. Une tradition artisanale et industrielle, représentée principalement par la fabrication des apéritifs et le traitement du bois, s'est maintenue, et les services ont été progressivement assurés dans un vaste domaine qui englobe Calvi, Corte et Porto-Vecchio. Bastia s'est étendue vers le N., à la recherche d'espaces libres. La création de la Société mixte pour la mise en valeur de la Corse (Somivac), dont le siège a été fixé à Bastia, l'expansion de la viticulture et de l'arboriculture fruitière dans la plaine orientale ont donné une nouvelle impulsion à la ville à partir de 1960. Le nouveau port reçoit, en été, les navires équipés pour le transport des voitures des touristes et assure la moitié du trafic commercial de la Corse. L'aéroport de Poretta a été ouvert au trafic international. Le remodelage de la ville pose de difficiles problèmes d'extension : les activités commerciales et industrielles ont trouvé l'espace qui leur manquait entre Bastia et Casamozza, en direction de la plaine orientale, renversant ainsi l'orientation de la croissance urbaine, et la vallée du Fango, au centre de l'agglomération, est aménagée. Cour d'appel.

BEAUX-ARTS

Citadelle enserrant le palais des Gouverneurs (commencé en 1378, aujourd'hui musée d'Ethnographie) et l'ancienne cathédrale (reconstruite en 1604). Église Saint-Jean-Baptiste (1640, riches décors baroques) et chapelles de confréries (xvie-xviiie s.). La ville possède un opéra-théâtre de la fin du xix e s., reconstruit intérieurement dans les années 1970.