Arlon

Ville de Belgique, chef-lieu de la province de Luxembourg dans la Lorraine belge.

  • Population : 28 520 hab. (recensement de 2013)

GÉOGRAPHIE

La ville d'Arlon a été choisie comme chef-lieu de la province de Luxembourg en 1839 en raison de sa position stratégique à proximité du grand-duché. Elle est devenue depuis un centre commercial, un centre régional administratif, d'enseignement, de soins, une ville de garnison et un petit centre industriel. En outre, le fait qu'elle soit la dernière station ferroviaire importante sur la ligne Bruxelles-Luxembourg a contribué, avec sa fonction administrative, à lui assurer une population relativement élevée pour la région. D'autre part, sa position excentrique dans la province est compensée par la proximité de la ville de Luxembourg, à l'origine de l'actuelle activité immobilière intense et de la croissance de la population.

De la ville antique subsiste surtout un établissement thermal et le rempart du Bas-Empire, dans lequel avaient été réemployés un nombre considérable de monuments funéraires sculptés des iie et iiie s. Conservés au Musée archéologique, ils apportent une documentation extrêmement importante sur la vie économique et sociale de cette époque.

HISTOIRE

Située au croisement de deux importantes chaussées (Reims-Trèves et Metz-Tongres), l'Orolaunum des Romains est sans doute l'une des plus anciennes agglomérations de Belgique. L'enceinte, élevée dans la seconde moitié du iiie s. pour protéger la colline Saint-Donat contre les incursions germaniques, n'empêcha pas l'occupation d'Arlon par les Francs au milieu du ve s., cette présence expliquant la persistance d'un dialecte allemand dans la ville et ses alentours.

Entre le xie et le xve s., Arlon devient le chef-lieu d'un comté, puis d'un marquisat dont le territoire finira par être intégré au duché de Luxembourg, puis aux Pays-Bas bourguignons, après l'acquisition du duché par Philippe le Bon (1441). Comme beaucoup de villes wallonnes des Pays-Bas espagnols, puis autrichiens, Arlon fut ravagée à plusieurs reprises, occupée et fortifiée sur des plans de Vauban.

Englobée, sous le régime français dans le département des Forêts, elle doit une grande partie de son aspect actuel aux travaux entrepris au xixe s. pour lui donner une infrastructure digne du chef-lieu de province qu'elle était devenue.