rejet

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


En allemand : Verwerfung, de verwerfen, « rejeter », composé de werfen, « jeter », et de ver-, à valeur de renforcement, « jeter au loin », « expulser ». Chez Lacan, forclusion.

Psychanalyse

Mécanisme de défense par lequel le moi, désinvestissant le monde extérieur, rejette une représentation insupportable de telle sorte qu'elle semble ne jamais lui être parvenue. Le rejet porte indissolublement sur la perception et le fragment de réalité qui lui est attaché.

La représentation rejetée est susceptible de faire retour de l'« extérieur », sous forme d'hallucination. Ainsi du patient de Freud, l'« Homme aux loups », qui, dans un premier temps, avait « tout simplement rejeté la castration »(1), et qui voit ensuite, sous forme d'hallucination, son petit doigt pendre, coupé.

Les notions de déni et de rejet ne sont que progressivement distinguées par Freud. Déni, rejet et refoulement peuvent être considérés, in fine, comme des défenses caractéristiques des positions perverse, psychotique et névrotique.

Christian Michel

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Freud, S., Aus der Geschichte einer infantile Neurose (1918), G.W. XII, Extrait de l'histoire d'une névrose infantile, OCF. P XIII, PUF, Paris, p. 82.

→ défense, déni, différence des sexes, forclusion, moi