réaction

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Terme apparu à la fin du xviie s.

Psychologie

Réponse contrainte quelconque à un stimulus, mais aussi bien à une situation vitale, sans qu'on la corrèle à des trajets nerveux précis, et sans considération de complexité ou de durée.

L'abstraction de la notion a été mise à l'épreuve en théorie et dans l'expérimentation, avec la mesure des « temps de réaction » : dès le calcul par Helmholtz de la vitesse de l'influx nerveux, celle-ci a permis de découvrir les voies de conduction impliquées dans l'analyse des stimuli pertinents. Elle s'est prolongée dans l'idée du traitement informationnel des stimuli, qui a été, historiquement, un des points de rupture du cognitivisme avec le behaviorisme strict. On ne peut en effet éviter, dans certains cas, de hiérarchiser les composants réels d'une réaction, en séparant stimulus « avertisseur » et stimulus « déclencheur ».

On parle par ailleurs de dépression, voire d'épilepsie « réactionnelle », en réponse à des situations vitales, en général traumatiques. Mais, comme leur neurobiologie n'est pas distincte, cette acception tend à perdre son sens étiologique, et la réaction devient du coup un concept purement descriptif.

Pierre-Henri Castel

→ comportement, stimulus / réponse