correspondance

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du latin adequatio.

Métaphysique, Philosophie Cognitive

Conception la plus classique de la vérité, ordinairement définie comme correspondance de nos pensées ou de nos énoncés à des faits.

D'après Aristote, un énoncé est vrai s'il dit de ce qui est qu'il est et de ce qui n'est pas qu'il n'est pas(1), mais la théorie de la vérité-correspondance va au-delà de cette platitude, commune à toutes les théories de la vérité. Elle soutient qu'il est possible de définir la relation en question et la nature des faits. La conception traditionnelle, chez saint Thomas d'Aquin, d'une adéquation de l'intellect aux choses suppose, par exemple, que la nature de la réalité commune aux choses et à l'intellect soit spécifiée. Mais comment pouvons-nous avoir accès aux faits indépendamment des énoncés que nous faisons sur eux ? Comment comparer nos jugements à une réalité appréhendée autrement que par nos jugements, ou par la relation de ceux-ci à d'autres jugements (comme le soutient la conception de la vérité comme cohérence) ?

Pascal Engel

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Aristote, Métaphysique, Γ, iv, 101.
  • Voir aussi : Aquin, Th. (d'), (saint), Questions disputées sur la vérité, Vrin, Paris, 1997.
  • Russell, B., Problèmes de philosophie, Payot, Paris, 1989.

→ cohérence (théorie de la vérité comme), fait, vérité