Arnold Schwarzenegger

Acteur américain d'origine autrichienne (Thal bei Graz, Autriche, 1947).

Exhibant un impressionnant corps d'athlète qui doit beaucoup au body-building, Arnold Schwarzenegger, empereur du film de combat et d'action – au même titre que Sylvester Stallone –, où abondent effets spéciaux et armes ultra-sophistiquées, a acquis, au fil de gigantesques succès commerciaux, une célébrité sans doute planétaire.

Fils d'un policier, il était, d'après la légende, plutôt chétif lorsqu'il se convertit au body-building à l'âge de quinze ans. Adepte forcené de la performance, il a déjà remporté le titre de Monsieur Univers lorsqu'il émigre à vingt ans aux États-Unis – seul pays, à ses yeux, où peut s'épanouir son sens de l'effort et de la réussite individuelle. Sept fois sacré Monsieur Olympe, il entreprend parallèlement des études de gestion et fait fortune en ouvrant plusieurs salles de sport, tout en publiant quatre manuels de musculation.

Il a déjà tâté du cinéma, dans les années 1970, mais c'est une fois fortune faite qu'il décide de s'y consacrer réellement. Il est successivement Conan le Barbare (1981), de John Milius, puis Terminator (1984), réalisé par James Cameron avec qui il tournera plusieurs films, avant d'amorcer, avec Conan le Destructeur (1984), une évolution qui lui fait peu à peu délaisser la violence crue de ses débuts pour s'attirer un public plus jeune et familial. L'échec de Running Man (1987), de Paul Michael Glaser, extrêmement violent et au propos quelque peu hermétique, en est un signe.

Tout en appliquant les recettes qui font les succès commerciaux – de l'action, des bons et des méchants, beaucoup d'effets spéciaux, du bruit et de la fureur –, Schwarzenegger sait introduire, dans un univers qui emprunte beaucoup à la bande dessinée, une bonne dose d'humour et un zeste d'autoparodie qui confèrent comme un parfum de subtilité à ses personnages. Aux frontières du fantastique dans Predator (1987), de John McTiernan, instituteur musclé dans la comédie Un flic à la maternelle (1990), d'Ivan Reitman, immergé dans un univers de science-fiction dans Total Recall (1990), de Paul Verhoeven, il délivre un message à tonalité de plus en plus consensuelle dans Terminator 2 (1991), encore de Cameron, Last Action Hero (1993), de John McTiernan, Trues Lies (1994), toujours de Cameron, où il a Jamie Lee Curtis pour partenaire, avant de retourner à ses premières amours avec Eraser (1996), de Chuck Russell, Batman et Robin (1997), de Joel Schumacher, À l'aube du 6e jour (2000), de Roger Spottiswoode, ou encore Terminator 3 (2003).

En 2003, Arnold Schwarzenegger a été élu gouverneur de Californie.