Wangari Maathai
Biologiste et femme politique kényane (Nyeri 1940-Nairobi 2011).
Issue d'une famille de fermiers des hauts plateaux kényans, elle obtient une licence de biologie (1964) dans une université du Kansas puis un doctorat en médecine vétérinaire à l'université de Nairobi (1971), où elle enseigne. Membre (depuis 1976) puis présidente (1981-1987) du Conseil national des femmes, elle est à la tête, en 1977, du plus grand projet de reboisement d'Afrique – le Green Belt Movement – dont le but est de promouvoir et de protéger la biodiversité, de préserver les arbres et les sols, de créer des emplois, en particulier en zone rurale, en valorisant l’image de la femme dans la société. Militante infatigable, elle fait inlassablement campagne pour expliquer les dégâts irréparables causés par la déforestation et parvient à atteindre, grâce à l'élargissement du mouvement sur le continent africain, la plantation de 40 millions d'arbres.
Plusieurs fois emprisonnée pour son combat en faveur d'élections multipartites et contre la corruption sous la présidence de Daniel Arap Moi (1978-2002), elle est élue députée du parti vert kényan en 2002. Secrétaire d'État à l'Environnement (2003-2011), elle est la première femme africaine à recevoir le prix Nobel de la paix pour « sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix ». (Prix Nobel de la paix 2004.)
Pour en savoir plus, voir les articles déforestation, développement durable.