Vladimír Mečiar

Homme politique slovaque (Zvolen 1942).

1. Du printemps de Prague à l’indépendance de la Slovaquie

Après avoir occupé diverses fonctions au sein de l'organisation des Jeunesses communistes, il est exclu parti communiste slovaque en 1970 pour ses positions réformistes à la suite du printemps de Prague et travaille alors comme ouvrier aux aciéries Dubnica (1971-1974). Membre fondateur en 1989 du mouvement « Public contre la violence » (VPN) – l'équivalent slovaque du Forum civique tchèque –, il devient ministre de l'Intérieur (janvier 1990) puis, après les élections de juin 1990, Premier ministre de la République de Slovaquie, poste dont il est obligé de démissionner en avril 1991. Après la scission du VPN, il crée en juin 1991 le Mouvement pour une Slovaquie démocratique (HZDS). Ayant remporté les élections de juin 1992, il retrouve le poste de Premier ministre et œuvre pour une division rapide de la Fédération tchèque et slovaque, qui prend effet le 1er janvier 1993.

2. Un Premier ministre populiste et contesté

En mars 1994, V. Mečiar doit quitter le pouvoir à la suite d'un vote de défiance du Conseil national (Parlement) mais il est rappelé à la tête du gouvernement quelques mois plus tard après une nouvelle victoire de son parti aux élections de septembre-octobre 1994. En décembre, il conclut une alliance de gouvernement avec deux partis nationalistes – l'Association pour les ouvriers (ZRS) et le parti national slovaque (SNS) –, mais, en 1996, ces deux partis retirent leur soutien au gouvernement, qui se retrouve privé de majorité parlementaire. V. Mečiar parvient néanmoins à se maintenir par le biais de manœuvres controversées et clientélistes nourrissant les radicalismes de gauche et de droite, jusqu'aux élections législatives de septembre 1998, qui consacrent la victoire de l'opposition. Candidat à l'élection présidentielle d'avril 2002, il est battu par son ancien bras droit, Ivan Gašparovič.

Pour en savoir plus, voir l'article Tchécoslovaquie.