Jean-Pons-Guillaume Viennet

Écrivain et homme politique français (Béziers 1777-Paris 1868).

Officier d'artillerie de marine, il fut prisonnier de guerre à Plymouth pendant huit mois en 1797, puis à Leipzig en 1813 ; libéré, il prit sa retraite avec le grade de lieutenant-colonel. L'indépendance de ses idées (Épître aux chiffonniers sur les crimes de la presse, 1827) le fit rayer des cadres de l'armée en 1829 : élu député de Béziers en 1830, il joua alors un rôle politique dans les rangs de l'opposition libérale, puis comme pair de France sous Louis-Philippe. Il fut grand maître des francs-maçons du rite écossais en France.

Son œuvre, très diverse, est marquée par son irréductible hostilité au romantisme. Collaborateur du Constitutionnel et du Journal de Paris, Jean-Pons-Guillaume Viennet publia des recueils de poésies (Parga, 1820 ; le Siège de Damas, 1823 ; la Philippide, 1838 ; la Franciade, 1863), des fables (1842), des romans (la Tour de Montléry, 1833 ; le Château Saint-Ange, 1834) et des essais (Histoire des guerres de la Révolution, 1826 ; Histoire de la puissance pontificale, 1866). Il composa des livrets d'opéras (Aspasie et Périclès, musique de M. Daussaigne, 1820 ; Sardanapale, musique de Rossini, 1823), fit représenter des tragédies (Clovis, 1820 ; Sigismond de Bourgogne, 1825 ; Arbogaste, 1842), des comédies (les Serments, 1829 ; la Course à l'héritage, 1847) et des drames (Selma, 1849). Ses Mémoires furent publiés après sa mort (Souvenirs de la vie militaire, 1829).

Il fut élu à l'Académie française en 1830.