Tomas Tranströmer
Poète suédois (Stockholm 1931-Stockholm 2015).
Il publie son premier recueil, 17 dikter (« Dix-sept poèmes », 1954), tandis qu’il est encore étudiant. Après un diplôme en psychologie (1956), il intègre l’Institut psychotechnique de Stockholm avant d’accompagner de jeunes délinquants au sein d’un institut spécialisé (1960). Il exerce la profession de psychologue jusqu’en 1990, année où il est victime d’une attaque d’apoplexie qui le contraint à réduire son activité d’écriture (Sorgegondolen, « la Gondole chagrin », 1996).
Riche de plus d’une dizaine d’ouvrages (Sentiers, 1973 ; Lacs de l'Est, 1974 ; la Barrière de la vérité, 1978 ; Molkom : promenade, 1980), traduite en 55 langues, son œuvre poétique a été récompensée par de nombreux prix internationaux : le prix Bellman en Suède (1966), le prix Pétrarque en Allemagne (1981), le Neustadt International Prize aux États-Unis (1990), et surtout le prix Nobel de littérature (2011).
L’audience de cette œuvre dans le monde anglophone est due en grande partie à la traduction qu’en a faite le poète américain Robert Bly (né en 1926). En France, les recueils de Tomas Tranströmer sont traduits par Jacques Outin et publiés par Le Castor Astral (Baltiques, 1989 ; Œuvres complètes : poèmes 1954-1996, 1996 ; la Grande Énigme, 2004) et Gallimard (Baltiques, œuvres complètes, 1954-2004, 2004). Les souvenirs m'observent (1993, traduit en français en 2004), à caractère autobiographique, constituent son unique contribution en prose.
« Je suis diplômé de l’université de l’oubli et j’ai les mains aussi vides qu’une chemise sur une corde de linge » (poème « Madrigal ») : poète au style fluide, musical et recherché, observateur amoureux de la nature enclin à la méditation, Tomas Tranströmer se montre aussi moderne dans son approche de la complexité d’un monde transformé par la technique et la science.