Sabine Azéma

Actrice française (Paris 1952).

Fine brune à la beauté piquante, Sabine Azéma aurait peut-être mis plus de temps à devenir une actrice reconnue si elle n'avait rencontré Jean Anouilh au théâtre et Alain Resnais au cinéma.

Rêvant depuis toujours de devenir comédienne, elle entre au Conservatoire et suit les cours d'Antoine Vitez. Pour son premier – petit – rôle sur les planches, elle joue au côté de Louis de Funès dans la Valse des toréadors, de Jean Anouilh. Elle fait ensuite quelques apparitions timides au cinéma (la Dentellière, 1977, de Claude Goretta) avant qu'Alain Resnais ne lui propose de jouer dans La vie est un roman (1983). Sabine Azéma découvre alors ses possibilités d'actrice, qu'elle révèle pleinement dans L'Amour à mort (1984) et Mélo (1986), deux très beaux films de Resnais qui la font reconnaître par ses pairs.

Le succès public vient avec deux films de Bertrand Tavernier, Un dimanche à la campagne (1984, César de la meilleure actrice) et la Vie et rien d'autre (1989), où elle incarne une veuve de guerre magnifique. Les cinéphiles apprécient sa vivacité, sa drôlerie, mais aussi sa sensibilité et sa sincérité. Au côté de Pierre Arditi, avec qui elle forme à plusieurs reprises un savoureux couple de cinéma, elle est exquise dans le double Smoking/No Smoking (1993), d'Alain Resnais. Dans Le bonheur est dans le pré (1995), d'Étienne Chatiliez, elle incarne une bourgeoise coincée très drôle, qui se décoince dans les bras d'Eddy Mitchell. En 1996, elle interprète un petit rôle, parfait de justesse, dans Mon homme, de Bertrand Blier. En 1997, Resnais l'apparie à nouveau à Arditi dans l'original et jubilatoire On connaît la chanson, qui se révèle un véritable triomphe. Son « Résiste ! » y est irrésistible. Actrice comblée, Sabine Azéma tourne en 1999 dans le Schpountz, de Gérard Oury et la Bûche, de Danièle Thompson.