Roger Garaudy

Philosophe et homme politique français (Marseille 1913-Chennevières-sur-Marne 2012).

Agrégé de philosophie, il devient membre du Comité central du parti communiste français en 1945. Député du Tarn aux deux Assemblées constituantes (1945-1951), il représente la Seine à l'Assemblée (1956-1958), puis au Sénat (1959-1962). En 1953, il soutient une thèse de doctorat sur la Théorie matérialiste de la connaissance. Il est membre du Bureau politique du PCF (1956), et enseigne aux universités de Clermont-Ferrand (1962), puis de Poitiers (1965).

Directeur du Centre d'études et de recherche marxiste, il entame un dialogue avec les chrétiens à travers divers ouvrages (De l'anathème au dialogue, 1965 ; Marxisme du XXe siècle, 1966).

Après les événements de Tchécoslovaquie (1968), il reproche aux dirigeants du PCF de soutenir en fait l'URSS, malgré leur non-approbation de l'intervention des troupes du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie, et de recourir à des méthodes staliniennes.

Il est exclu du Bureau politique du PCF (février 1970), puis du parti lui-même (mai 1970).

Il précise dès lors ses idées à la croisée du marxisme et du christianisme. Il écrit : la Liberté en sursis : Prague 1968 (1968), Marxistes et chrétiens face à face (en collaboration avec Quentin Lauer, 1969), le Grand Tournant du socialisme (1970), Toute la vérité (1970), Parole d'homme (1975), le Projet espérance (1976), Appel aux vivants (1979), Pour l'avènement de la femme (1981), Biographie du XXe siècle (1986), Mon tour du siècle en solitaire (Mémoires) [1989]. La dérive antisémite de ses travaux sur le sionisme (les Mythes fondateurs de la politique israélienne, 1996) provoque un scandale.

Pour en savoir plus, voir les articles marxisme, parti communiste français.