Guido Pontecorvo

Généticien italien (Pise 1907-en Suisse 1999).

Issu d'une des plus éminentes familles juives de Pise, il était l'aîné de ses cinq frères et sœurs ; l'un de ses frères devint le physicien des particules Bruno Pontecorvo, un autre, le cinéaste Gillo Pontecorvo.

Après ses études à l'université de Pise, il entra comme chercheur à l'Institut de recherche agronomique de Florence où il travailla jusqu'en 1938, date à laquelle, fuyant l'oppression fasciste, il s'exila à Édimbourg où il rejoignit l'équipe du généticien H.J. Muller ; en 1941, il fut porté à la direction du département de génétique de l'université de Glasgow. Ses travaux sur la reproduction des champignons (Aspergillus nidulans) l'amenèrent à développer des méthodes d'analyse génétique qui ont constitué des étapes importantes dans les progrès de la génétique cellulaire. Ses travaux ultérieurs portèrent sur la structure des gènes ; dès 1952, Pontecorvo développa l'hypothèse que les différentes définitions opérationnelles d'un gène (fonction, recombinaison, mutation) pourraient ne pas se rapporter à la même entité.