Vladimir Emelianovitch Maximov

Écrivain russe (Moscou 1932-Paris 1995).

Après avoir connu une enfance extrêmement rude et fréquenté les camps de redressement pour enfants et l'école d'apprentissage en usine, Vladimir Emelianovitch Maximov s'installe dans le Kouban en 1952 et commence à écrire. Interné en 1959 dans un hôpital psychiatrique pour « activités antisoviétiques », il publiera jusqu'en 1968 nouvelles, pièces de théâtre et récits, notamment dans la revue littéraire Octobre. Ses deux premiers romans, les Sept Jours de la création et la Quarantaine, refusés par la censure, paraissent en Allemagne fédérale en 1971 et 1972. Exclu en 1973 de l'Union des écrivains, contraint à l'exil, il émigre l'année suivante à Paris, où il fonde la revue Continent.

Écrivain réaliste, proche d'Alexandre Soljenitsyne, Maximov dépeint la société russe dans un style tantôt réaliste, tantôt symbolique, révélant un amour profond pour sa patrie. Il est également l'auteur de deux ouvrages autobiographiques, Adieu de nulle part et la Coupe de la fureur. Après la chute du communisme, il est retourné à plusieurs reprises en Russie.