Maître de Flémalle

Nom de commodité donné à un peintre des Pays-Bas du Sud, qui travailla dans le premier tiers du xve s. et dont l'identification est controversée.

Les historiens de l'art lui ont attribué un certain nombre de chefs-d'œuvre contemporains de ceux des Van Eyck, notamment des panneaux (Vierge, Sainte Véronique, Larron crucifié) appartenant à l'institut Städel (Francfort) et autrefois considérés comme provenant de Flémalle, près de Liège. On a rapproché de ceux-ci le triptyque de l'Annonciation (ancienne collection de Mérode, musée des Cloîtres, New York) et la Nativité du musée de Dijon. La puissance de l'expression réaliste, l'ampleur du style et la clarté du coloris caractérisent les œuvres du Maître de Flémalle. On identifie le plus souvent celui-ci avec un certain Robert Campin (?-1444), peintre qu'on rencontre à Tournai au commencement du xve s. et qui aurait été le maître de Van der Weyden.

  • vers 1425 Triptyque de l'Annonciation, par le Maître de Flémalle, probablement le Tournaisien R. Campin.