Louis Harel de la Noë
Ingénieur français (Saint-Brieuc 1852-Saint-Brieuc 1931).
Diplômé de l'École Polytechnique et de l'École des Ponts-et-chaussées, il mena la première partie de sa carrière dans le département de la Sarthe (1875) où il réalisa le programme des tramways départementaux, avec notamment un célèbre « pont en X » au Mans, permettant le croisement à niveau avec la ligne de chemin de fer.
Nommé en 1901 ingénieur en chef des Ponts-et-chaussées des Côtes-du-Nord, son esprit créatif associé à une culture scientifique exceptionnelle et au souci de l'économie des projets qui lui étaient confiés, l'amenèrent à concevoir des ouvrages audacieux et à expérimenter des techniques de constructions innovantes et hardies. Pionnier de l'utilisation du béton armé, il en développa de remarquables applications dans l'équipement des chemins de fer d'intérêt local de son département. Parmi les quelque 60 ouvrages d'art que ce réseau comportait au total, on peut citer notamment, comme remarquables par leur audace et leur qualité architecturale : le viaduc de Souzin (1904, détruit en 1995) et le viaduc de Toupin, sur le Gouédic à Saint-Brieux ; le viaduc de Caroual, à Erquy (1913), le viaduc de Bréhec, à Plouézec, sur la ligne Plouha-Paimpol (1924, détruit en 1972) ; le viaduc des Ponts-Neufs, qui surplombe d'une trentaine de mètres la vallée du Gouessant, entre Hillion et Morieux, le pont de Kerlosquer, à Coadout (1924), etc.