Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey
Maréchal de France (Mostaganem 1856-château de Saint-Amancet, Tarn, 1942).
Saint-cyrien, sous-lieutenant en 1876, il participe, avec le 1er régiment de tirailleurs algériens, aux actions dans le Sud oranais et en Tunisie. Après sa sortie de l'École de guerre (1884), il part pour le Tonkin, où il combat pendant deux ans. En 1900, il participe à l'expédition de Chine et commande la zone française de Pékin. Général de brigade (1908), puis général de division (1913), appelé au Maroc par Lyautey, il y mène une campagne victorieuse dans l'ouest du pays. Il est commandant du Ier corps d'armée (Ve armée) à Lille lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Après avoir défendu les passages de la Meuse, il porte le « coup de boutoir » de Guise (29 août), qui arrête l'avance allemande. Le 3 septembre, Franchet d'Espèrey remplace Lanrezac au commandement de la Ve armée, dont le rôle sera déterminant dans la manœuvre de la Marne. En 1916, il succède à Dubail au commandement des groupes de l'armée de l'Est, puis, neuf mois plus tard, il est placé à la tête du groupe des armées du Nord. En juin 1918, il reçoit le commandement des armées alliées en Orient, et, le 15 septembre, il déclenche une foudroyante offensive qui, après la prise du rempart de Dobro Polje, mène les Alliés aux rives du Danube et contraint la Bulgarie à signer l'armistice (29 septembre) [→ campagnes de Macédoine]. Maréchal de France en 1921, il est inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord de 1923 à 1931. Victime d'un grave accident d'automobile lors de l'inauguration de la rocade saharienne Gabès-Agadir en 1933, il est contraint à une demi-inaction. (Académie française, 1934.)