John Mellencamp, dit John Cougar Mellencamp

Chanteur, auteur et compositeur de rock américain (Seymour, Indiana, 1951).

Était-il auparavant bûcheron ou cultivateur ? John Mellencamp a toujours entouré son passé d'un maximum de discrétion. Après s'être marié à l'âge de dix-sept ans et avoir exercé de nombreux petits boulots, il se lance dans la musique en 1975. Il est remarqué par le manager de David Bowie, Tony De Fries, qui le rebaptise avant de lui décrocher un contrat avec MCA. John « Cougar » (puma) enregistre un premier album confidentiel en 1976 (Chestnut Street Incident) et change de manager pour Billy Gaff, producteur de Rod Stewart. En 1978 paraît l'album A Biography, dont le single I Need A Lover repris par Pat Benatar, devient un hit mondial. En 1980, Nothing Matters And What If It Did frôle le million d'exemplaires vendu aux États-Unis. Mais c'est en 1982 que John Cougar accède au statut de rock star internationale grâce à son disque American Fool. Avec les singles Hurt So Good (№ 2 aux USA) et Jack And Diane (№ 1), l'album s'écoule à plus de cinq millions d'exemplaires. Cougar se voit couronné producteur de l'année par les Grammies Awards, chanteur pop favori par l'American Music Award et meilleur chanteur pop par le Billboard. À partir de cette date, loin de se reposer sur ses lauriers, John (redevenu Mellencamp) enregistre des albums, aussitôt transformés en platine. Il participe parallèlement à des B.O. de films (Footlose, Cocktails, Colors, etc.) ou à des compilations-hommages (Folkways : A Vision Shared, en 1988).

Engagé en faveur de Greenpeace, il donne aussi des concerts-événements pour attirer l'attention sur le sort des fermiers. Car ce provincial, fidèle aux racines country rock de l'Amérique profonde, est l'un des fondateurs de Farm Aid avec Willie Nelson et Neil Young. Ce qui ne l'empêche pas d'être un connaisseur en peinture et de réaliser lui-même les pochettes de ses derniers albums. Dans les années 1990, les albums Whenever We Wanted (1991), Human Wheels (1993), tout particulièrement, et Dance Naked (1994) confirment la maturité de son talent.

Toujours proche dans ses textes des aspirations de l'Américain ordinaire, John Cougar a souvent fait figure de « Bruce Springsteen du pauvre ». Son indéniable talent de songwriter lui a pourtant permis de compter parmi les figures importantes du rock américain des années 1980.