Isaac Moïse, dit Adolphe Crémieux

Homme politique français (Nîmes 1796-Paris 1880).

Avocat à la Cour de cassation en 1830, président du consistoire central des Israélites de France (1843), député de 1842 à 1851, il contribue à la chute de Guizot. Ministre de la Justice dans le Gouvernement provisoire (1848), il démissionne presque aussitôt. Il soutient la candidature de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République, tout en votant avec l'extrême gauche, mais il se détache bientôt ouvertement de lui et est incarcéré lors du coup d'État du 2 décembre 1851. Libéré, il s'en tient à ses activités d'avocat. Député de Paris en 1869, il siège à l'extrême gauche. Le 4 septembre 1870, il devient ministre de la Justice dans le gouvernement de la Défense nationale. Il obtient alors que la qualité de citoyen français soit accordée aux Juifs d'Algérie (décret Crémieux). En 1864, il était devenu président de l'Alliance israélite universelle.

Pour en savoir plus, voir l'article IIIe République.