saint Guillaume de Maleval ou Guillaume de Malavalle

Fondateur de l'ordre de Guillemites ou Guillemins (1155) ( ?-1157).

On ne sait rien de très précis sur les origines de ce gentilhomme français qui, après avoir mené une vie aventureuse et mondaine, fut touché par le repentir et se rendit à Rome dans l'espoir d'obtenir du pape Eugène III la rémission de ses péchés. Comme il était d'usage pour les grands pécheurs, le pontife lui ordonna d'aller en pélerinage à Jérusalem, où Guillaume se rendit en 1145.

De retour en Italie, il décida de se faire ermite et se retira dans une grotte située dans les environs de Livallia, près de Pise, où il fut bientôt rejoint par quelques disciples. Débordé par son succès, il s'enfuit sur le mont Pruno, où il se construisit une cabane au fond des bois. Mais une petite communauté se reconstitua autour de lui et, en 1155, Guillaume partit en quête d'un endroit solitaire où il pourrait vaquer sans obstacle à la contemplation. Il finit par s'établir dans une grotte située au fond d'une vallée déserte appelée Mallavalle (Maleval), dans la région de Grosseto. Mais le seigneur du lieu, l'ayant découvert, lui fit construire une cellule, à laquelle frappa un jour celui qui devait être son meilleur disciple, Albert de Sienne.

Ce dernier, qui fut témoin de la vie de rude pénitence menée par Guillaume, devint par la suite son premier biographe. Plus tard, un troisième ermite, un médecin nommé Renaud, se joignit à eux. Après la mort de Guillaume, survenue en 1157, ses deux compagnons construisirent une chapelle sur sa tombe et continuèrent à vivre selon les enseignements de leur maître. Des disciples vinrent les retrouver et finirent par former une communauté qui prit le nom d'ordre des Ermites de saint Guillaume, ou Guillemites, qui connut une large diffusion hors d'Italie, en particulier dans la France du Nord – où on les appela les Blancs-Manteaux –, les Pays-Bas et les pays germaniques.