Bernhard Grzimek

Vétérinaire et zoologiste allemand (Neisse, Silésie, 1909-Francfort-sur-le-Main 1987).

Bien avant l'apparition des mouvements écologistes, il fut un précurseur dans le domaine de la protection de la nature.

Il devient vétérinaire à l'âge de 23 ans et exerce ce métier jusqu'en 1945. Il est alors appelé à Francfort-sur-le-Main pour en reconstruire le zoo, détruit pendant la guerre et qui ne compte plus qu'une douzaine de bêtes. L'établissement devient bientôt l'un des plus modernes d'Allemagne, connu bien au-delà de ses frontières.

Il enseigne ensuite à l'université de Giessen et, grâce à son talent de vulgarisateur, éveille l'intérêt d'un large public à la défense des animaux à travers des émissions télévisées (Ein Platz für wilde Tiere [Une place pour les animaux sauvages]), des films documentaires (Kein Platz für wilde Tiere [Pas de place pour les animaux sauvages], premier film allemand sur les animaux [1956]) et de nombreuses publications (revue Das Tier [l'Animal] fondée avec les professeurs Heini Hediger et Konrad Lorenz [1961] ; Grzimeks Tierleben. Enzyklopädie des Tierreichs [Encyclopédie de la vie des bêtes]) [13 volumes, 1967-1972] ; etc.)

Bernhard Grzimek est aussi à l'origine de la création des parcs nationaux en Afrique. En 1979, il se rend au Soudan, où sur 17 500 kilomètres carrés de très importantes troupes d'animaux sont menacées. Chasseurs et braconniers indigènes y font des ravages. Comme en Tanzanie, où il a auparavant sauvé la faune du cratère du Ngorongoro et celle des plaines du Serengeti, Grzimek propose l'idée d'un parc national ayant un double objectif : la préservation des espèces et la survie des jeunes États africains grâce au développement du tourisme, notamment des safaris-photos, qui s'opposent désormais aux safaris-chasses. D'autres parcs seront créés, au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo) et au Kenya notamment.

Nommé docteur honoris causa de l'université Humboldt de Berlin, Bernhard Grzimek reçoit la médaille d'or des sociétés zoologiques de New York, de Philadelphie et du World Wildlife Fund. Il est également nommé professeur honoraire de l'université de Moscou. En 1969, il est appelé à exercer des fonctions auprès du gouvernement allemand dans le cadre de la protection de l'environnement ; mais, ne pouvant les exercer comme il le désire, il démissionne en 1974.