Godefroy Cavaignac

Louis Eugène Cavaignac
Louis Eugène Cavaignac

Homme politique français (Paris 1801-Paris 1845).

Il fait partie de la Société des amis du peuple, créée en juillet 1830, mais, ardent républicain, il ne cesse de conspirer contre la monarchie de Juillet. Après les événements d'avril 1834, il est emprisonné et s'évade en Angleterre. De retour à Paris en 1841, il collabore à la Réforme et, en 1843, devient président de la Société des droits de l'homme.

Louis Eugène (Paris 1802-Ourne, Sarthe, 1857) frère du précédent. Polytechnicien, officier du génie, il est, en raison de ses sentiments républicains et de ses activités carbonaristes, mis en disponibilité en 1831. Rappelé en 1832, il est affecté en Algérie, où il commande la province d'Oran. Il est nommé gouverneur général de l'Algérie par le Gouvernement provisoire de 1848, mais rentre à Paris, où on lui confie le ministère de la Guerre. Le 24 juin 1848, au plus fort de l'insurrection des ouvriers parisiens (→  révolution française de 1848), il est investi de véritables pouvoirs dictatoriaux et dirige une très brutale répression. Le 28, il se démet de ses pouvoirs, mais l'Assemblée constituante le nomme chef du pouvoir exécutif. L'équipe gouvernementale qu'il constitue se veut républicaine, de la tendance du National. Candidat aux élections du 10 décembre pour la présidence de la République, Cavaignac fait entrer des orléanistes dans le gouvernement afin d'obtenir le soutien de la droite, mais il se refuse à prendre les engagements exigés par Thiers et Montalembert, notamment la promesse de la liberté de l'enseignement. Battu par le prince Louis Napoléon (le futur Napoléon III) aux élections, il est élu au Corps législatif en 1852, mais renonce à occuper son siège pour ne pas prêter serment (→ IIe République).

Son fils Jacques Godefroy (Paris 1853-Ourne, Sarthe, 1905) fut député de Calais en 1882 (constamment réélu), et ne cessa de voter contre les républicains progressistes. Il devint ministre de la Marine (février 1892), puis de la Guerre (novembre 1895-avril 1896 ; juin à septembre 1898). Antidreyfusard, il démissionna lors de la révision du procès et fut, en 1899, un des premiers adhérents à la ligue de la Patrie française (→  affaire Dreyfus).

Eugène (Le Havre 1876-Paris 1968), fils du précédent, historien spécialiste de la Grèce antique, a dirigé une Histoire du monde (22 volumes, 1922-1948).