Gheórghios Papandhréou

Homme politique grec (Patras 1888-Athènes 1968).

Ministre de l'Éducation nationale (1930-1932), il rénove l'enseignement. En 1935, il fonde le parti démocratique, qui deviendra le parti social-démocrate. Arrêté par les Italiens sous l'Occupation, il rejoint Le Caire, où il devient chef du gouvernement en exil en avril 1944 et où il organise des troupes de montagne qui se distingueront en Italie. Il retourne en Grèce comme Premier ministre du gouvernement d'Unité nationale (mai 1944). Ministre de l'Intérieur (1947 et 1950-1951), il devient chef du parti libéral en 1954 avec Sofoklís Venizélos. En 1959, il fonde le parti libéral démocratique, qui absorbe une fraction du parti libéral. En 1961, il regroupe les différentes tendances de l'opposition en une Union du centre, dont il devient le chef. Victorieux aux élections du 3 novembre 1963, il est chargé de former un cabinet centriste, où il se réserve le portefeuille de l'Éducation nationale. Mécontent de n'obtenir la confiance que grâce aux voix communistes, il démissionne presque aussitôt. Aux élections du 16 février 1964, Papandhréou affermit encore sa position et, rappelé comme Premier ministre, il obtient une large confiance. Mais l'avènement de Constantin II, qui lui est peu favorable, sa politique extérieure hostile à l'Enôsis et surtout l'entrée dans son cabinet de son fils Andhréas créent une tension telle qu'il démissionne le 15 juillet 1965 sur la demande du roi. Le leader centriste devient alors l'âme de l'opposition. Il est arrêté aux toutes premières heures du putsch du 21 avril 1967, puis libéré dès le mois d'octobre.