François Vincent Raspail
Chimiste et homme politique français (Carpentras 1794-Arcueil 1878).
Ancien séminariste, professeur, il vient à Paris (1816) pour étudier le droit et les sciences naturelles. D'opinion républicaine, il fréquente la Charbonnerie (société secrète issue du carbonarisme, 1821) et participe à la révolution de 1830. Sous la monarchie de Juillet, il milite au sein de clubs républicains (Société des amis du peuple, Société des droits de l'homme). Plusieurs fois poursuivi et condamné pour ses activités républicaines (1832-1834), il fonde le journal le Réformateur (1834).
Dans le domaine scientifique, il poursuit travaux et recherches. En 1840, son expertise sur l'arsenic au procès de Mme Lafarge contribue à sauver l'accusée. Il met aussi au point une thérapeutique à base de camphre et publie des ouvrages de vulgarisation (le Médecin des familles, 1843 ; le Manuel de la santé, 1845) qui lui assurent une grande popularité, mais lui valent d'être poursuivi pour exercice illégal de la médecine (1846).
À la tête des mouvements de 1848 (→ révolution française de 1848), il fonde le journal l'Ami du peuple. Il est l'un des principaux organisateurs de la journée du 15 mai (manifestations pour la Pologne) et il est arrêté avec Barbès et Blanqui. Candidat socialiste à la présidence de la République contre Louis Napoléon Bonaparte (décembre 1848), il n'obtient qu'environ 36 000 voix. En avril 1849, il est condamné au bannissement pour sa participation à la journée du 15 mai et se retire en Belgique. Amnistié (1859), élu député (1869), il ne prend pas part à la Commune de Paris, mais, en 1874, il est condamné pour avoir commémoré la mort de Delescluze dans son Almanach et calendrier météorologique de 1873. Député (1876-1878), il lutte pour les principes républicains et l'amnistie des communards.
Pour en savoir plus, voir l'article révolution française de 1848.