Florence Cestac
Dessinatrice et scénariste française de bandes dessinées (Pont-Audemer 1949).
Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Rouen (1965) poursuivie aux Arts décoratifs de Paris (1968), elle publie ses premiers dessins dans la presse (Salut les copains, Lui, 20 ans). En 1972, elle ouvre avec Étienne Robial la librairie Futuropolis, première librairie parisienne spécialisée dans le genre de la bande dessinée ; trois ans plus tard, ils cofondent la maison d’édition du même nom. En 2007, dans la Véritable Histoire de Futuropolis, elle reviendra sur son expérience au sein de cette maison historique aujourd’hui propriété des éditions Gallimard.
Parallèlement, l’artiste élabore son univers visuel. D’abord, avec la création du détective Harry Mickson (1976), personnage en forme de haricot que caractérisent un gros nez, un béret indéboulonnable et un savoureux sens de la parodie. Paraissant dans (À suivre), Métal Hurlant, l’Écho des Savanes ou Charlie puis en albums (Harry Mickson nettoie ses pinceaux, 1982 ; Mickson et les Gaspards, 1985), les aventures d’Harry Mickson rapporteront un Alph’art de l’humour à leur auteur, pour les Vieux Copains pleins de pépins (1989). Ensuite, avec la création des Déblok, famille loufoque et déjantée, dont les histoires prépubliées dans le Journal de Mickey deviendront des albums scénarisés par Nathalie Roques (les Déblok font le printemps, 1997 ; Déblokeries à la crème anglaise, 1999 ; Turlupinades de la maison Déblok, 2002).
En 1997, Florence Cestac obtient à Angoulême un deuxième Alph’art de l’humour pour le Démon de midi, dans lequel elle campe un quadragénaire qui délaisse son épouse pour une plus jeune. Le ton est celui de l’humour grinçant : l’album, adapté au théâtre et au cinéma, connaît un important succès public. Dès lors, et tout en continuant à publier dans la presse enfantine (Pif Gadget), la dessinatrice cultive sa veine humoristique et décapante à travers plusieurs albums pour adultes : la Vie en rose (1998), Du sable dans le maillot (1999), Comment faire de la Bédé sans passer pour un pied-nickelé (2001, textes de Jean-Marc Thévenet), Super Catho (2004, textes de René Pétillon) ou encore Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps (2009, textes de Jean Teulé), sur le dessinateur Charlie Schlingo. Couronnée par le Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2000, elle a participé à l’édition anniversaire 2010 du Petit Larousse en illustrant des mots de la langue française.