Benjamin Stora
Historien français (Constantine 1950).
Les douze premières années de son enfance, vécues dans la communauté juive de Constantine (ville de l'est algérien), sont fortement marquées par la guerre d'Algérie, qui contraint sa famille à l'exil en métropole en juin 1962, et à laquelle il consacrera l'essentiel de son œuvre d'historien.
Docteur en sociologie (1978), docteur d'État en histoire (1991), Benjamin Stora mène, en qualité de membre de l'École française d'Extrême-orient (EFEO), des recherches à Hanoi (1995-1996). Professeur invité à l'université de New York en 1998, il est détaché à Rabat afin d'y mener des recherches sur les nationalismes algérien et marocain (1998-2001), avant d'être professeur invité à l'université libre de Berlin (2011).
Aujourd'hui, il enseigne l'histoire du Maghreb contemporain, les guerres de décolonisation et l'histoire de l'immigration maghrébine en Europe à l'université Paris-XIII et à l'Inalco.
Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont les princpaux sont : Messali Hadj : pionnier du nationalisme algérien (1987), La gangrène et l'oubli, la mémoire de la guerre d'Algérie (1991), Histoire de l'Algérie xixe-xxe siècles (réédition 2004), Ferhat Abbas, une utopie algérienne (avec Zakya Daoud, 1994), Appelés en guerre d'Algérie (1997), Maroc, Algérie, histoires parallèles, destins croisés (2002), Le mystère De Gaulle, son projet pour une Algérie (2009).
S'intéressant également à la production et aux diffusions des images pour l'écriture de l'histoire, il réalise plusieurs documentaires pour la télévision : Les années algériennes, Été 62 en Algérie, l'indépendance aux deux visages, diffusés en 1991 et 2002.