George Wells Beadle

Biologiste américain (Wahoo, Nebraska, 1903-Pomona, Californie, 1989).

Après avoir obtenu son doctorat avec une thèse sur la génétique du maïs (1931), il poursuit ses travaux de génétique sur le maïs indien, puis sur la drosophile. Intéressé par la théorie chromosomique de l’hérédité, il cherche à comprendre les mécanismes des variations héréditaires de caractères dont on peut faire l’analyse biochimique. Pendant plusieurs années, il se consacre ainsi à l’étude de la couleur de l’œil de la drosophile, en collaboration notamment avec le généticien français Boris Ephrussi (1901-1979). Puis, avec E. L. Tatum, il étudie la biochimie génétique d’une moisissure, Neurospora crassa : cette fructueuse collaboration permet aux deux chercheurs de montrer que toutes les réactions enzymatiques d’une cellule sont sous le contrôle des gènes, chacun de ceux-ci étant responsable de la synthèse d’une enzyme qui règle une réaction biochimique de l’organisme (concept « un gène – une enzyme »). Beadle et Tatum reçoivent pour cette découverte le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1958, qu’ils partagent avec J. Lederberg.