Andry Rajoelina

Homme d'État malgache (Antananarivo 1974).

Issu une famille merina d'Antananarivo, il met fin à ses études dès le baccalauréat et organise, dans les années 1990, des soirées live dans la capitale où il fait office de DJ, avant de créer Injet, la première société d'impression numérique et de panneaux publicitaires de la Grande Île.

Nourrissant l'ambition de devenir maire de la capitale, il compense son manque d'expérience politique par un sens aigu de la communication et crée, quelques mois avant les élections municipales, la radio-télévision Viva, qui lui sert de relais médiatique lors de sa campagne. Grâce au soutien d'opposants proches de l'ex-président Didier Ratsiraka et d'hommes d'affaires marginalisés par Marc Ravalomanana, le président en exercice, Andry Rajoelina, surnommé TGV (en référence à son parti, Tanora malaGasy Vonona, « les Jeunes Malgaches pressés ») bat, le 12 décembre 2007, Hery Rafalimanana, le candidat du parti présidentiel, avec 63,32 % des voix.

Début 2009, s'appuyant sur le mécontentement populaire, le jeune maire de la capitale dénonce la dictature du pouvoir et engage avec ce dernier une épreuve de force de trois mois. Destitué de ses fonctions de maire en février, Andry Rajoelina prend la tête d'une « Haute Autorité de transition » (HAT) et, le 17 mars, contraint Marc Ravalomanana – lâché par une partie de l'armée – à démissionner et à transférer les pleins pouvoirs à un « directoire militaire ». Ce dernier, à son tour, les lui transmet. Son accession à la présidence, qualifiée à l'extérieur du pays d'inconstitutionnelle ou de coup d'État, est aussitôt légalisée par la Haute Cour constitutionnelle.

Conformément à l'accord trouvé à Maputo en août 2009, puis, après une paralysie institutionnelle et politique, à la « feuille de route pour la sortie de crise » signée en septembre 2011 par la plupart des forces politiques, Andry Rajoelina est confirmé dans ses fonctions de président de la transition.

Pour en savoir plus, voir l'article Madagascar.