Amin al-Husayni ou Amine al-Husseini
Dirigeant religieux et politique palestinien (Jérusalem 1893-Beyrouth 1974).
Issu d'une famille de notables de Jérusalem, il sert dans l'armée turque durant la Première Guerre mondiale. De retour à Jérusalem, il fonde un groupe nationaliste panarabe « le Club arabe ». En 1921, il devient mufti de Jérusalem, puis président du Conseil suprême musulman, organe insitué par la puissance mandataire (janvier 1922). Sous son impulsion, la résistance palestinienne à la pénétration sioniste acquiert une nette dimension religieuse.
Amin al-Husayni est élu président du Congrès mondial islamique réuni à Jérusalem en 1931. En avril 1936, il devient président du « Haut Comité arabe », organe représentatif du mouvement national palestinien, à un moment où les Arabes palestiniens entrent en rébellion ouverte contre la puissance mandataire britannique (1936-1939).
Recherché par les autorités, Amin al-Husayni quitte la Palestine (1937). Après avoir séjourné au Liban, en Iraq et en Iran (1937-1941), il rejoint l'Allemagne et anime la propagande pronazie en direction des populations musulmanes. En 1946, il est réélu président du « Haut Comité arabe » et combat le plan de partage de la Palestine adopté par les Nations unies en 1947. Après la défaite arabe devant Israël (→ guerres israélo-arabes, 1948-1949), il fonde à Gaza un éphémère « gouvernement de toute la Palestine ». En 1951, le roi Abdullah est assassiné à Jérusalem par un partisan d'Amin al-Husayni. Ce dernier, installé au Liban, voit son influence progressivement décliner. En 1955, il dirigea encore la délégation palestinienne à la Conférence afro-asiatique de Bandung.