Josef Čapek

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintre tchèque (Hronov nad Metují  1887  – Bergen-Belsen  1945).

Il se forma à l'École des arts et métiers de Prague et à Paris. En 1911-12, il fut rédacteur du mensuel Umělecký Měsíčník, revue d'art où s'exprimait la jeune génération. Il participa à la fondation du groupe des Plasticiens (1911), puis à celle du groupe des Obstinés (1918). Il emprunta au Cubisme français certains procédés qu'il sut allier à sa vision lyrique, du monde simple de la vie quotidienne. Dans ses premiers tableaux, on perçoit parfois une note d'exotisme (le Marin, 1913, musée de Prague). En 1920, il réalise encore des œuvres par une décomposition cubiste, par plans, dans l'esprit de certaines œuvres de Juan Gris ou de Kasimir Malevitch (le Roi nègre, 1920, Prague, N. G.). Plus tard, son attention se tourne vers la vie des banlieues misérables (l'Homme au sac, 1926, id.). Frère de l'écrivain Karel Čapek (1890-1938), il se consacra également à l'art du livre et laissa de nombreux écrits et critiques d'art. On lui doit aussi plusieurs décors de théâtre. De 1928 au début des années 1930, Čapek peint une série de toiles à motifs d'enfants et de campagne, dans un style très simple (Vacances, Olomouc, galerie régionale des Beaux-Arts), avant d'exécuter des œuvres plus expressionnistes (le Peuple, 1933, Ostrava, galerie des Beaux-Arts). Vers la fin des années 30, il peignit les cycles des Feux (1938, musée de Prague) et des Aspirations (1939, id.), dirigés contre le fascisme. Il est représenté au musée de Prague, qui lui a consacré une rétrospective en 1979. Des œuvres de l'artiste ont été présentées à l'exposition Cubismes tchèques (Paris, C. C. I.) en 1992.