vermillon

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Pigment minéral artificiel et d'un rouge éclatant, constitué essentiellement par du sulfure rouge de mercure.

Le vermillon remplace en peinture le minerai de mercure des anciens, appelé cinabre. Sa préparation fut connue très tôt en Chine et probablement transmise en Occident par les Arabes (viiie s.). Le vermillon fut un des pigments les plus employés depuis le Moyen Âge. Au xviiie s., les Allemands mirent au point un nouveau procédé de sa fabrication, qu'on qualifie de " procédé par voie humide ", par opposition à la méthode chinoise, dite " par voie sèche ". Les Chinois combinaient le mercure et le soufre en fusion en les chauffant ; les Allemands obtenaient du sulfure de mercure en mélangeant ces deux éléments dans de l'eau. Quelle que soit la technique de fabrication, le vermillon est sensiblement le même.

C'est un pigment très opaque et très couvrant dans l'huile. Il possède un haut indice de réfraction, mais il n'est pas très stable s'il n'est pas protégé par un vernis, de la cire ou un verre. Dans de mauvaises conditions, il a tendance à noircir, ce qui explique que, depuis 1920, les artistes lui ont préféré le rouge de cadmium.