scriptorium

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Le terme de scriptorium désigne le local qui, dans un monastère, était réservé à la confection, à la rédaction et à la décoration des manuscrits. C'est dans le scriptorium que le parchemin était préparé pour l'écriture, que les feuilles étaient groupées en cahiers, puis réglées, c'est-à-dire que les marges et les lignes y étaient indiquées, généralement à la pointe sèche. C'est là, surtout, que travaillaient scribes et enlumineurs, parfois en équipe, et l'image romantique du moine transcrivant un manuscrit, seul, dans sa cellule, ne correspond qu'à une réalité tardive. Bien que son emplacement ne soit pas fixe, le scriptorium paraît avoir été placé le plus souvent près du chauffoir : en effet, la règle bénédictine astreignait les moines à trois ou quatre heures de travail manuel quotidien, été comme hiver. Seuls les monastères les plus importants possédaient un scriptorium. Aujourd'hui, ce mot est, à peu près, l'équivalent, pour l'art médiéval, de l'atelier pour les périodes plus récentes ; on l'emploie pour désigner le groupe de scribes et d'enlumineurs ayant travaillé dans telle ou telle abbaye.