parchemin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peau d'animal (agneau, mouton ou chèvre) spécialement préparée pour servir de support à l'écriture et aux enluminures.

On utilise principalement le derme, ou couche interne blanche et résistante de la peau, laquelle, desséchée, blanchie et polie sur les deux faces, est découpée en feuilles et assemblée en cahiers ou en rouleaux.

Le parchemin vieilli a un aspect jaunâtre ; il est épais et résistant, et sa surface est plus rugueuse du côté du poil. Toutes sortes de peaux ont été utilisées et il est presque impossible de savoir de quel animal provient le parchemin.

Le vélin est un parchemin de luxe, fait de peau d'animal jeune ou mort-né (poulain, agneau) de qualité plus fine et translucide. De nos jours, on utilise surtout le côté chair de la peau, tendue, débarrassée de son poil, encollée puis poncée.

Historique

Selon Pline, Ptolémée V, Épiphane, roi d'Égypte, ayant arrêté l'exportation du papyrus, les habitants de Pergame inventèrent le parchemin (membrana pergamena). Il est probable que, le papyrus étant trop fragile, on chercha une autre substance, plus solide et plus souple, mais le parchemin, qui n'apparut pas avant le iie s. av. J.-C., se répandit en Europe dès le ive s. apr. J.-C. et fut utilisé jusqu'à la découverte du papier.

Les peintures de manuscrits du Moyen Âge furent exécutées sur parchemin, dont les peintres se servirent également pour isoler la couche picturale des supports de bois de certains panneaux, ou pour recouvrir certains meubles que l'on voulait décorer de peintures. Pour adhérer au support, les couleurs doivent obligatoirement être additionnées d'un liant, sorte de colle à base d'eau et de divers ingrédients, dont les plus courants sont la gomme (technique de la gouache), le pin, la résine ou l'œuf (technique de la tempera).