les Loth

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintres allemands.

Johann Ulrich (Munich v.  1590-1600 [ ?]  – id.  1662). De 1615 à 1626, il est au service du duc Maximilien de Bavière comme apprenti rémunéré, probablement de Peter Candid. De 1619 à 1623, il fait un séjour en Italie. Son art est marqué par Caravage et Saraceni. Il revient ensuite à Munich, où il travaille d'abord à la Cour, puis sans poste officiel de 1626 jusqu'à sa mort. Plusieurs de ses œuvres (Madeleine pénitente, 1630) sont conservées à Munich (Alte Pin.).

Johann Carl (Munich 1632 – Venise 1698). Fils du précédent, il se forma vraisemblablement à Munich, dans l'atelier de son père. Peu après, il entreprend en Italie un voyage d'études, indispensable pour tout artiste baroque du sud de l'Allemagne. Il séjourne d'abord à Rome, puis v. 1657 à Venise, qui deviendra pour lui une seconde patrie.

Il travailla quelque temps dans l'atelier de Pietro Liberi à Venise, subit ensuite l'influence conjuguée de G. B. Langetti et d'Antonio Zanchi, qui pratiquaient, comme Giordano, un caravagisme adouci. " Carlotto ", devenu presque vénitien, et qui s'adonnait à ce style décoratif et pictural avec virtuosité, devint l'un des principaux représentants des " Tenebrosi ". Son atelier arrivait à peine à satisfaire les commandes des princes européens et des maisons nobles, ainsi que celles des églises du sud de l'Allemagne et de l'Italie.

Il a formé de nombreux peintres baroques d'Allemagne du Sud, comme Rottmayr, Strudel, Saiter. L'artiste est représenté à Munich (Alte Pin. : Mort de Sénèque), à Vienne (K. M. : Jupiter et Mercure chez Philémon et Baucis ; Bénédiction de Jacob), à Londres (N. G. : Mercure et Argus), aux Offices (Autoportrait de 1696), à l'Accademia de Venise (Saint Romuald), au château de Pommersfelden, coll. du comte Schönborn (Antoine et Cléopâtre, Cornélie), à l'église S. Silvestro de Venise (Sainte Famille).