les Gierymski

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintres polonais

Maksymilian (Varsovie  1846  – Reichenhall, Bavière, 1874). Avant ses études à l'École des beaux-arts de Varsovie (1864) et à Munich (1867-68), chez F. Adam, il prend part à l'insurrection polonaise de 1863, qui lui inspirera plusieurs tableaux : la Patrouille des insurgés (musée de Varsovie). Ses paysages, ses scènes de chasse (1871) et ses scènes de genre (l'Hiver dans le petit village, 1872, id.) lui vaudront un succès international : pratiquant une peinture sobre, libre de tout pathos, observant avec sensibilité des événements simples, il conserve l'art de Matejko. Maksymilian meurt à vingt-huit ans, dans le plein épanouissement de sa carrière. Ses œuvres sont conservées dans les musées polonais et dans des collections particulières à l'étranger.

Aleksander (Varsovie 1850 – Rome 1901). Frère de Maksymilian, il commence ses études à Varsovie en 1867 et les poursuit à Munich de 1868 à 1873. Au cours de longs séjours en Italie, il étudie la peinture de la Renaissance italienne, dont l'influence est visible dans ses tableaux : Sieste italienne, 1876 (musée de Varsovie), la Tonnelle (1882, id.). De retour en Pologne (1880-1888), il s'inspire directement de la vie et des paysages urbains de Varsovie : Marchande de citrons (1881, musée de Cracovie), Trompettes, fête religieuse juive (1884, id.), les Sablonniers (1887, id.). Observation pénétrante de la nature et interprétation psychologique des personnages sont associées dans ces images évocatrices de sa ville natale. La lumière préoccupe avant tout Aleksander, dont la rencontre avec l'Impressionnisme et le Néo-Impressionnisme à Paris de 1890 à 1893 (le Crépuscule sur la Seine, 1893, musée de Cracovie) n'est que le prolongement de ses recherches assidues des effets de soleil couchant, entreprises sur les bords de la Vistule. Il donna dans ses nombreuses vues urbaines des études nocturnes inédites (l'Opéra la nuit, 1891, id.). Déjà malade, l'artiste passe ses dernières années en Italie ; sa palette s'éclaircit et il exécute plusieurs vues de Rome et de Vérone dans une tonalité plus claire et plus lumineuse : Pinède à la Villa Borghèse à Rome (1895-1900, id.) ; Vue de Vérone (1901).