les De Smet

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Peintres belges.

Gustave (Gand 1877  – Deurle-sur-Lys 1943). Élève de l'Académie de Gand (1888-1895), il fait un premier séjour à Deurle en 1899, puis s'installe à Laethem-Saint-Martin (1901-1914). À Amsterdam pendant la guerre, il renonce à l'Impressionnisme de ses débuts et, après avoir pris contact avec l'œuvre de Sluyters, de Le Fauconnier, et des expressionnistes allemands comme Franz Marc, August Macke et Campendonck, inaugure en 1916-17 sa période expressionniste, la plus importante. À une première phase qui se caractérise, à partir de 1917, par des coloris sombres et des formes libres et mouvementées (Femme de Shakenburg, 1917, Anvers, M. R. B. A), succède, en 1919, la recherche d'un ordre plus strict des formes et l'emploi de couleurs plus riches (Le Pigeonnier, 1920, Bruxelles, musée d'Ixelles). De retour en Belgique (1922), il se fixe d'abord à Afsnée (1923), puis à Deurle (1927), où il réside jusqu'à sa mort. Les influences subies (celle du Cubisme et de Léger en particulier), sensibles dans les œuvres fortes et structurées (Parade, 1922, Bruxelles, musée d'Ixelles), se décantent au profit d'un style ferme et très cohérent, économe de matière mais sensible aux nuances, et consacré à l'éloge discret de la vie provinciale et rustique flamande, dans ses aspects les plus quotidiens (le Couple devant la porte, 1923 ; le Couple paysan, 1933). Après 1935, De Smet se soumit à une vision d'un réalisme moins transposé (paysages, natures mortes, figures féminines). Il est représenté dans la plupart des musées belges ainsi qu'au musée de Grenoble (le Cirque, 1926) et dans des coll. part. Une rétrospective a été consacrée à l'artiste (Ostende, M. B. A.) en 1989.

Léon, son frère cadet (Gand 1881 – id. 1966).

Il vécut à Laethem-Saint-Martin avant la Première Guerre mondiale, durant laquelle il chercha refuge en Angleterre. Il habita ensuite Bruxelles et s'installa à Deurle en 1926. D'abord attiré par l'Impressionnisme, il devint à Londres un portraitiste réputé, puis illustra dans des tableaux d'intérieurs un réalisme intimiste solidement construit (la Cuisine, 1946, Bruxelles, coll. de l'État belge). Il est représenté dans les musées belges (Gand, Anvers, Bruxelles, Deinze).