les Claeissens
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Famille de peintres flamands.
Pieter I l'Ancien (Bruges 1499 ou 1500 – id. 1576). Il fut élève d'Adriaen Becaert en 1516, franc maître à Bruges en 1530, doyen de la gilde en 1576. On peut citer, à Bruges, sa Résurrection (église Saint-Sauveur) et un diptyque avec Saint Antoine et l'abbé Antoine Wydoot (v. 1557-58, Bruges, musée Groeningue) ; l'artiste s'y révèle comme un typique " attardé " brugeois, dans la suite de Gérard David, de Benson, de Provost.
Pieter II le Jeune (v. 1540-1623). Fils de Pieter I, franc maître en 1570, il fut plusieurs fois doyen de la gilde des peintres de Bruges. Il succéda en 1581 à son frère Antoon comme peintre officiel de la ville de Bruges et garda ce titre jusqu'en 1621. Peintre fécond, archaïque et figé, il démarque souvent d'autres artistes, Floris, par exemple, dans l'Allégorie de la Paix aux Pays-Bas (1577, Bruges, musée Groeningue), peint à l'occasion de l'intronisation de Don Juan d'Autriche comme gouverneur, ou Metsys, dans la Vierge du Louvre.
Antoon (v. 1538-1613). Troisième fils de Pieter I, il fut franc maître en 1570 et peintre officiel de Bruges de 1570 à 1581. Il travailla beaucoup pour l'hôtel de ville de Bruges, dans un style archaïsant que souligne la comparaison avec son compatriote Pierre Pourbus. Comme son frère Pieter, dont il est proche, il se montre prisonnier de la tradition brugeoise d'Ambrosius Benson et d'Isenbrant, comme de l'influence plus moderne du style de Frans Floris, qu'il tend cependant à raidir et à pasticher de manière plutôt décorative. Le musée Groeningue de Bruges conserve de lui un Festin (1574) qui est un portrait collectif des fonctionnaires de la ville de Bruges et une peinture mythologique plus ambitieuse : Mars entouré des Arts et des Sciences terrasse l'ignorance, datée de 1605.