les Allori
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Famille de peintres italiens.
Alessandro (Florence 1535 – id. 1607). Recueilli à la mort de son père par son oncle Agnolo, dit Bronzino, il fit un séjour à Rome de 1554 à 1559, mais sa carrière se déroula à Florence dans le milieu des artistes théoriciens qui entouraient Vasari ; il écrivit un Dialogo sopra l'arte del disegnare, publié à Florence en 1590. Il participa à plusieurs " apparati ", vastes et éphémères décors exécutés à l'occasion des funérailles de Michel-Ange (1564) ou de mariages princiers (1565, 1588). Sa peinture, dont la froide élégance s'inspire de celle de Bronzino, s'adapte bien à la préciosité du décor du Studiolo de François Ier, au Palazzo Vecchio, pour lequel il fournit deux compositions (Pêche aux perles, Banquet de Cléopâtre, 1570-71). On lui doit également la décoration picturale de chapelles (chapelles Gaddi à S. Maria Novella, Montaguti à S. Maria Annunziata), de villas (Poggio a Caiano) et de palais (Offices), ainsi que de nombreux tableaux religieux (Naissance de la Vierge, Cortone, S. Maria Nuova), des portraits et des cartons de tapisseries.
Cristofano (Florence 1577 – id. 1621). Fils du précédent et disciple comme lui de Bronzino, il signa souvent ses toiles, à l'exemple de son père, " C. Allori Bronzino ". En désaccord avec l'académisme formel dont Alessandro avait été partisan, il contribua, avec son maître Cigoli, au renouveau de la peinture florentine dans le sens du naturalisme, avec des effets chromatiques vrais imités des Vénitiens. Dans ses nombreux tableaux, d'inspiration sacrée ou biblique, son attachement au réel se limite au rendu des costumes, des ornements et des types physionomiques de son temps. Son œuvre la plus caractéristique est sa Judith (Florence, Pitti), restée l'œuvre la plus populaire du xviie s. florentin. Les musées de Florence (Offices, Pitti) conservent plusieurs de ses œuvres.