divisionnisme lombard

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Une ouverture authentique et un dialogue avec les courants d'avant-garde se manifestèrent en Lombardie grâce à un groupe d'artistes convertis par le dynamisme enthousiaste de V. Grubicy aux principes chromatiques du Divisionnisme français. Le Divisionnisme italien fit sa première apparition à la Triennale de la Brera de 1891, avec des œuvres divisionnistes de Segantini, de Morbelli et de Previati. L'interprétation des principes divisionnistes était enrichie par le goût des recherches luministes et était compliquée par un écho des inquiétudes spiritualistes qui commençait à imprégner tout le Réalisme européen. La " touche divisée " trouva en Lombardie une application bien plus instinctive que systématique et avec des nuances différentes ; du pointillé menu de Segantini, partagé entre l'attrait du " vrai " et celui d'un symbolisme d'inspiration nordique, aux longues fibres lumineuses qui enveloppent les figurations symboliques de G. Previati ; de la trame serrée de touches de couleur par laquelle Morbelli illumine son réalisme humanitaire à la scansion passionnée de Pellizza da Volpedo, fidèle à l'inspiration sociale, et le plus porté de tous à la traduction géométrique de purs phénomènes lumineux.