craie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».

Calcaire blanc, pulvérulent, qui entre dans la composition des préparations et des enduits à l'eau et à la colle.

Sous forme de bâton, la craie est un matériau employé dans la technique du dessin. Elle est destinée à tracer des esquisses sur toiles de couleur (noire ou bleue) au Moyen Âge ; ce n'est qu'à partir du xvie s. et surtout du xviie qu'on la rencontre posée en rehauts dans les dessins à la sanguine, à la pierre d'Italie, dans les dessins de Dominiquin, de Rubens, de Vouet, de Le Sueur.

Les effets picturaux que permet la craie sont particulièrement appréciés dès le début du xviiie s. (Jouvenet, Coypel, Lemoyne). Utilisée sur un papier légèrement teinté, avec la pierre noire et la sanguine, elle constitue la technique dite " des trois crayons ", tant appréciée par Watteau et ses suiveurs.

Goya emploie fréquemment la craie pour noter rapidement les effets lumineux. La craie permet à Prud'hon de modeler avec délicatesse ses dessins d'académie en faisant saillir les volumes, qui se détachent sur le fond sombre du papier.