Wilhelm Trübner
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ».
Peintre allemand (Heidelberg 1851 – Karlsruhe 1917).
Après une formation d’orfèvre, sur les conseils de Feuerbach, il fréquenta l’École des beaux-arts de Karlsruhe (1867-1868) ; il fut ensuite l’élève de Hans Canon à Stuttgart (1869-1870) et de Wilhelm von Diez à Munich (1870-1872). Il fut influencé par Leibl, dont il fit la connaissance en 1871, par Courbet et par Thoma. Ses débuts se situent donc sous le signe d’un réalisme assoupli par de nombreux voyages d’études, en 1872-1873 avec Carl Schuch en Italie (Venise, Florence et Rome), en 1874 en Belgique et en Hollande. En 1873, il consacre au château de Heidelberg et à ses environs une série de toiles (Dans le château de Heidelberg, musée de Darmstadt). L’année suivante, le lac de Chiemsee, en Bavière, lui inspire des œuvres qui comptent parmi les meilleures de cette période (l’Embarcadère de Herreninsel, musée de Karlsruhe). Trübner revint à Munich en 1875, où il devait résider jusqu’en 1890, et aborda les thèmes mythologiques, qu’il abandonnera après 1890 ; il se rendit plusieurs fois à Paris (1879 et 1889) et séjourna à Londres (1884-1885). L’artiste adhéra à la Sécession en 1892 ; son évolution en faveur d’un impressionnisme large s’affirma v. 1890. Abordant tous les genres, il construisit ses compositions par plans simples, déclinant ses accords colorés un peu sourds par grands aplats (la Rixe enfantine, 1872, Hanovre, Niedersächsisches Landesmuseum), tirant de certains cadrages un effet saisissant (Sur le canapé, 1872, musées de Berlin) et structurant ses paysages d’autres danses (Charpentiers, 1876, Hambourg, Kunsthalle).
Professeur à Francfort (1895-1903), Wilhelm Trübner fut nommé professeur à l’Académie de Karlsruhe (1903-1917), ville dont le musée conserve les plus intéressants de ses tableaux ; il est le plus connu des disciples de Leibl.